C'est parti vers la conquête du marché international. Le produit algérien est de plus en plus demandé dans le marché mondial. C'est ce que laissent comprendre des responsables du complexe de sidérurgie, Tosyali, expliquant qu'«une cargaison de 3.050 tonnes de rond à béton est destinée à l'exportation vers la Grande-Bretagne». Cette marchandise, qui est produite au complexe de sidérurgie Tosyali sis à Béthioua à l'est d'Oran, sera exportée à partir du port de Mostaganem. «Il s'agit du chargement qui constitue la première exportation du complexe pour l'année en cours. Il sera transporté à bord d'un navire de 100 mètres de longueur », explique-t-on ajoutant que «l'opération de chargement se déroule dans de bonnes conditions ». «Toutes les mesures, notamment logistiques, ont été prises pour le départ du navire samedi prochain vers la Grande-Bretagne », a-t-on souligné. Aussi, il est prévu à la fin du mois en cours l'exportation de 3 500 tonnes de tubes spirales vers l'Angola à partir du port de Mostaganem. Le complexe sidérurgique a exporté, l'an dernier, 131 000 tonnes de rond à béton vers plusieurs pays dont 75 000 tonnes vers les USA, 50 000 tonnes vers le Canada, 3 000 tonnes de rond à béton et 3 000 tubes vers la Belgique, toujours à partir des ports d'Oran et de Mostaganem. Sur le plan recettes, l'aciérie est amplement rentable. Ainsi, la valeur globale de ces opérations inscrites dans le cadre de l'encouragement et soutien à l'exportation de produits nationaux hors hydrocarbures est estimée à 100 millions de dollars. La société Tosyali a lancé son activité d'export en novembre 2018 par une première cargaison composée de 10 000 tonnes de rond à béton vers le port de Houston (Usa) à partir du port d'Oran. Le complexe de Tosyali est entré en exploitation en 2013 dans le cadre d'un investissement d'un opérateur turc, réalisé en trois phases pour atteindre une production totale de 3 millions de tonnes en 2019. Le ciment n'est pas en reste. Une quantité de 69 400 tonnes de ciment gris (clinker) ont été expédiées à partir du port de Djen Djen, dans la wilaya de Jijel, vers des pays d'Afrique occidentale. Pas moins de 37 400 tonnes de clinker de la société Cilas Lafarge Holcim de Biskra acheminées pour la première fois vers Djen Djen par voie ferroviaire ont été chargées dans le cadre de leur expédition à bord de trois navires. Dès la sortie du port de cette première cargaison, l'on a aussitôt procédé au chargement d'une seconde opération d'exportation de 32 000 autres tonnes de clinker de la cimenterie de Aïn El Kebira, dans la wilaya de Sétif, du groupe public industriel des ciments d'Algérie, Gica, vers des pays d'Afrique occidentale. «Une autre opération d'exportation à partir de ce port de clinker de la cimenterie de Sigus (Oum El Bouaghi) du groupe Gica est le premier mois de l'année en cours », a-t-on expliqué ajoutant que «les opérateurs économiques trouvent à leur service des aires de stockage, de chargement et de déchargement ainsi que les installations outils nécessaires outre plusieurs facilités à l'exportation. L'Algérie peut aisément faire du matériau de construction une spécialité, d'autant que celui-ci est rapporteur. Les exportations nationales de ciment ont rapporté plus de 51 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de 2019, en hausse de plus de 251%, en comparaison avec la même période de l'année d'avant. La direction des études et de la prospective des douanes signale que les exportations de ciments hydrauliques, en particulier, avaient enregistré une nette amélioration, passant de 14,54 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2018 à celle de la même période de l'année en cours. L'on a annoncé que les recettes d'exportation de ciment algérien, de l'ordre de 20 millions de dollars en 2018, lesquelles ont grimpé à près de 60 millions de dollars vers la fin de 2019, devraient se situer aux environs de 400 millions de dollars à l'horizon de 2021. Comme l'on a indiqué que l'Algérie dont les capacités de production de ciment ont atteint les 40 millions de tonnes/an, est aujourd'hui à même d'exporter jusqu'à 20 millions de tonnes, signalant, d'autre part, que les besoins du marché algérien avoisinaient les 22 millions de tonnes/an.