Depuis la déclaration de la maladie en 2003, près de 800 échantillons ont été prélevés et se sont avérés tous négatifs. Le ministère de l'Agriculture et du développement rural a pris une série de mesures de prévention contre la grippe aviaire à travers la multiplication des prises d'échantillons sur les oiseaux migrateurs et sauvages, a indiqué dimanche à l'APS, M.Karim Boughanem, sous-directeur de la santé animale. Sur l'éventualité de l'apparition de cette maladie en Algérie, notamment après la confirmation de l'existence de cas de grippe aviaire en Italie, en Bulgarie, en Grèce, en Roumanie et au Nigeria, le même responsable a affirmé que malgré la faible probabilité de contamination il n'en demeure pas moins que l'Algérie, à l'instar des autres pays «n'est pas à l'abri de cette maladie». Il a d'autre part indiqué que la migration des oiseaux vers le Nigeria «débute au mois de novembre à partir de l'Europe à travers le canal de Suez en direction de l'Afrique de l'Est puis retourne à son point de départ à la fin mars début avril de chaque année par l'Afrique de l'Ouest en passant par le Détroit de Gibraltar en direction de l'Europe». Les mesures prises donc par le ministère traduisent le danger que peuvent receler les oiseaux migrateurs lorsqu'on sait que ces derniers constituent «une menace potentielle pour l'apparition du virus H5N1». Le nombre d'oiseaux migrateurs dans le monde, a ajouté M.Boughanem, s'élève à 3,5 milliards d'individus, dont quelque 250.000 transitent, chaque année, par le territoire algérien. M.Boughanem a rappelé les mesures du ministère de la Santé en matière de prévention de la grippe aviaire depuis son apparition en 2003 aux Pays-Bas et en Allemagne. L'Algérie, a-t-il dit, a par mesure de prévention, suspendu ses importations de volaille des pays où cette maladie est apparue, ainsi que l'importation des autres volatiles depuis mars 2005. Le ministère de l'Agriculture a mis en place une cellule de suivi de la progression de la maladie aux niveaux international et régional ainsi que la création de cellules chargées du suivi sanitaire du cheptel avicole à travers toutes les wilayas. Il envisage également l'établissement d'un contrôle strict sur le cheptel avicole domestique se trouvant près des zones humides. Rappelons également le dispositif pris récemment par le gouvernement qui a décidé de passer à une phase de vigilance absolue. Il s'agit de la mise en place d'un comité national intégrant douze (12) départements ministériels et placé sous la présidence du ministre de la Santé. Ce comité est chargé de renforcer la campagne préventive de sensibilisation non seulement par le biais des médias mais aussi des établissements d'enseignement et des mosquées. Notons que l'Algérie n'a enregistré aucun cas de grippe aviaire depuis l'apparition de cette maladie en 2003 à ce jour. Depuis cette date, 800 échantillons ont été prélevés et se sont avérés tous négatifs. Pourtant, la mort suspecte de dizaines de poulets et d'autres sortes d'oiseaux signalée dans certaines régions du pays sème le doute et la panique au sein de la population qui suit de près l'évolution de cette maladie. Soulignons que près de 600 poulets ont été dernièrement retrouvés morts à Dirah dans la région de Bouira. Enfin, la mort suspecte de deux pigeons a été signalée à Chlef.