Près de 1300 prélèvements sanguins ont été effectués sur des oiseaux migrateurs à travers le territoire national depuis la création en octobre 2005 de la Cellule de veille et de suivi pour le contrôle de la grippe aviaire. Ces prélèvements se sont révélés négatifs, a déclaré hier, le Dr Bouguedour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans la seule wilaya d'Alger, 160 échantillons ont été examinés. Intervenant lors de la rencontre organisée par la Société algérienne de pharmacie (SAP) sur la grippe aviaire, il indique qu'un contrôle rigoureux est assuré au niveau des zones humides abritant les oiseaux domestiques. «Nous sommes toujours en phase de veille et de vigilance». Un dispositif de surveillance active dans les zones humides par l´observation des mouvements des oiseaux migrateurs, la capture et le prélèvement sanguin chez les oiseaux sauvages pour la recherche du virus est mis en place, dit-il. Des représentants du ministère de la Santé, des pharmaciens, des représentants de la Protection civile et des services de Sécurité ont également pris part à cette rencontre. «C'est une réunion d'information et de formation sur la maladie de la grippe aviaire», a déclaré M.Benhamdine Farid, directeur de la SAP. «Notre pays s'est inscrit dans toutes les mesures recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais le risque n'est pas écarté», souligne-t-il. Ainsi, selon ses dires, toutes les mesures nécessaires pour faire face à une épidémie sont prises. Il s'agit, entre autres, de l'importation de 6,5 millions de doses de l'antiviral Tamiflu tel que recommandé par l'OMS pour la couverture de 25% de la population. Sur ce sujet, le ministre de la Santé, Amar Tou avait annoncé que 100.000 doses de ce médicament seront importées en avril et 400.000 autres sont prévues pour le mois d'octobre. Jusqu'au mois de décembre dernier, 10.000 doses ont été importées. Une enveloppe de 8 milliards de dinars a été dégagée par le département de Tou pour faire face à une éventuelle pandémie. Il faut souligner que le groupe pharmaceutique Saidal avait signé le 15 février dernier avec le laboratoire indien Hetero Labs Limited un accord de partenariat pour la fabrication de l'antiviral Saiflu. Le groupe a obtenu récemment l'autorisation pour la production de l'antiviral Saiflu. «Le médicament n'a pas encore été enregistré par les services du ministère de la Santé», avait affirmé M.Ali Aoun et de poursuivre que le groupe Saidal s'engagera à fabriquer 6 millions de boîtes de Saiflu d'ici la fin juillet si les usines commencent la production de cet antiviral à partir de ce mois. Saidal, qui s'est engagé dans un investissement qui s'élève à 12 millions d'euros, n'a pas encore réceptionné les bons de commande de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). «S'il reçoit ces bons, le groupe peut fabriquer 1 million de boîtes de Saiflu par mois», indique le premier responsable de la SAP.