Cette ONG, qui exprime son soutien et sa solidarité avec Hadj Smaïl et tous les défenseurs des droits de l'Homme en Algérie, déclare avoir saisi la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les droits de l'Homme sur les difficultés vécues par les militants engagés sur cette voie en Algérie. L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme a rendu public un communiqué dans lequel il affirme son soutien à Hadj Smaïl, le représentant de la Laddh, récemment condamné à Relizane, et exprime ses regrets devant l'absence d'une véritable indépendance de l'appareil judiciaire. Le document, établi le 5 janvier à partir de Genève, siège de l'Observatoire, après un bref rappel des circonstances qui ont conduit à la condamnation de M.Hadj Smaïl à 2 mois de prison ferme et au versement de 5.000 DA pour chaque plaignant (au nombre de 9), exprime le regret de l'Observatoire devant le harcèlement dont fait l'objet le représentant de la Laddh arrêté à Oran, en février 2001, alors qu'il revenait de Paris et placé, depuis, sous contrôle judiciaire. Il rappelle que cette condamnation constitue un élément d'une série orchestrée contre ce défenseur des droits de l'Homme qui n'avait pas hésité à dénoncer les enlèvements et les assassinats commis par Hadj Fergane et ses groupes armés. L'Observatoire, qui exprime son soutien et sa solidarité avec Hadj Smaïl et tous les défenseurs des droits de l'Homme en Algérie, déclare avoir saisi la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les droits de l'Homme sur les difficultés vécues par les militants engagés sur cette voie en Algérie. L'Observatoire demande à l'Algérie, à travers ce communiqué, de veiller à l'indépendance de la justice et à son impartialité dans le procès en appel de Hadj Smaïl, tout comme il réclame l'annulation du premier verdict et des accusations qui pèsent sur ce dernier. Il demande de mettre un terme à toutes les formes de violence et de représailles à l'encontre des défenseurs des droits de l'Homme et de leurs proches. Le document, plus virulent encore dans ses termes, «exige» de l'Algérie de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU, le 9 décembre 1998, et garantissant les droits des individus et des groupes à militer pour la défense et la promotion des droits de l'Homme et demande à l'Algérie de se conformer aux traités et instruments garantissant le libre exercice de la défense des droits de l'Homme. Cette sortie impromptue de l'Observatoire des droits de l'Homme, une ONG basée à Genève, traduit, dans une large mesure, la volonté de certains de chercher des prétextes pour exiger de mettre l'Algérie sous l'oeil scrutateur des puissances qui régissent le monde. Elle rejoint toutes les gesticulations qu'on croyait éteintes qui militaient pour le «Qui tue qui?» ou qui appelaient avec effronterie à une intervention étrangère dans des affaires purement algéro-algériennes. C'est dommage, car les voies de recours existent encore et n'ont pas toutes été exploitées par M.Hadj Smaïl et l'intrusion sur la scène locale d'une ONG étrangère paraît, pour le moins, dans la situation actuelle des choses incongrues et déplacées.