Il a rencontré les élus et les responsables locaux de son parti. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN était en Kabylie pour clore la campagne de restructuration du FLN et aussi dans le cadre des préparatifs aux élections du 23 février, scrutin pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation. L'homme qui s'adressait à la foule massée dans la petite salle de la Maison de la culture, paraissait sûr des chances de son parti à ces prochaines élections et surtout heureux de renouer avec la Kabylie, «cette région si chère à nos coeurs et qui est le fer de lance du pays». M.Belkhadem qui est longuement intervenu n'a pas manqué de dire sa joie de se retrouver avec la région et aussi avec la base du parti. Pour lui, «le FLN a commencé avec la libération du pays et continue avec l'édification». Comme il n'a pas manqué de souligner que la région «est restée fidèle au serment fait aux martyrs de l'épopée libératrice». M.Belkhadem d'énumérer ensuite les budgets spéciaux accordés à la wilaya. «Ce sont 4500 milliards de centimes qui sont tombés dans l'escarcelle de la wilaya dans le cadre du plan de relance économique». Cependant, le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République est surtout intervenu en tant que responsable du FLN. Un parti, n'a-t-il pas omis de souligner, qui compte en cette wilaya «des élus dans 59 communes et qui espère, mieux encore, qui est certain, de remporter les deux sièges des sénatoriales». Dans un élan de sincérité, M.Belkhadem dira: «C'est le FLN qui a délaissé la région et non l'inverse.» Ceci pour dire que son parti devra désormais reprendre pied avec une présence certaine et une disposition inébranlable. Discipline partisane, engagement de servir et aussi probité dans l'action, tels sont les maîtres mots du discours de M.Belkhadem aux élus et militants du FLN. Lors du point de presse animé en marge de cette rencontre, le premier responsable du FLN devait en réponse aux questions de la presse d'abord rassurer sur l'état de l'alliance «qui est une alliance de trois partis autour du programme du chef de l'Etat et qui gardent cependant leurs visions sur nombre de sujets!» Ainsi de la question d'augmentation des salaires, M.Belkhadem pense que «cette demande est légale!», même si plus politique il précisera que «cette question se doit cependant d'abord d'être examinée avec les partenaires sociaux. Nous sommes pour la réflexion et le dialogue et nous préférons la voie menant vers le développement quant au relèvement du niveau de vie il peut prendre plusieurs voies pas seulement celle de l'augmentation des salaires!» Et M.Belkhadem de préciser sa pensée en citant entre autres la baisse des charges sociales comme l'un de ces moyens. Selon lui, cette question des salaires n'est pas étudiée par le gouvernement ceci pour dire que ce qu'il déclare, il le fait au nom de son parti. A propos des grèves dont il reconnaît la légalité selon la loi, M.Belkhadem note cependant que «la meilleure façon d'aider au développement est justement de dialoguer pour éviter des pertes de journées de travail». Revenant sur les prochaines élections sénatoriales, M.Belkhadem s'était amusé quelque peu à faire le décompte des possibilités du parti de remporter les sièges de Kabylie et tout haut dira: «La victoire est assurée». Enfin, M.Belkhadem revient sur les prochaines élections sénatoriales en s'écriant : «Le seul moyen de répondre à la loi du 23 février (loi française glorifiant le passé colonial de la France, ndlr), c'est justement de voter massivement FLN.».