Photo : Zoheïr Par Amar Rafa Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a accusé certaines forces politiques sur la scène nationale d'avoir dirigé des critiques acerbes contre le FLN, qualifiant son initiative d'appel à la révision de la Constitution «de monopole et d'égoïsme politique». A l'ouverture des travaux de la session de l'instance exécutive du FLN au Mouflon d'or, Abdelaziz Belkhadem, qui a pris le ton et le temps nécessaires pour répondre aux campagnes de dénigrement ayant visé les instances du parti et ses responsables, a mis en garde contre l'accélération de ces campagnes à l'approche du 9ème congrès du parti. Il a estimé que la meilleure réponse à ses détracteurs, notamment ceux qui le qualifient d'antidémocratique, est le resserrement des rangs des militants lors de la campagne électorale qui est venu déjouer les rumeurs apparues lors des précédentes échéances électorales. Selon lui, «il n'est pas important, celui qui la mène mais, celui qui se tient derrière elle». Cette campagne, qui remonte aux initiatives lancées par le FLN pour la révision de la Constitution et pour un troisième mandat présidentiel, s'est matérialisée par des rumeurs sur de prétendues luttes entre des membres du secrétariat de l'instance exécutive, entre les membres de cette instance, ayant touché ensuite des responsables du parti, a-t-il révélé. Les détracteurs du FLN ont «après avoir désespéré de ces campagnes dirigé leurs attaques contre des responsables du parti dont on ne remet pas en cause l'honnêteté», a affirmé en substance Belkhadem, selon lequel le rythme s'accélère à mesure qu'approche le 9ème congrès. Et d'insister sur l'unité des rangs au sein du FLN, en affirmant : «Il ne faudrait pas que nous soyons frappés par nos propres mains», pour ensuite avertir l'assistance que «la concurrence politique sera acharnée, où tous les moyens sont utilisés», ajoutant qu'«une échéance en appelle une autre». Il réitérera le même discours assené la veille devant les mouhafedhs, à savoir que «nombre de personnes misaient sur la cassure du FLN, et qu'il était possible de placer le corps malade à la salle de réanimation ou au musée». Néanmoins, Abdelaziz Belkhadem a clamé haut et fort sa référence idéologique, en affirmant que, «contrairement aux autres partis, l'acte de naissance du FLN remonte à la révolution du 1er Novembre et, par conséquent, plus que jamais, il est le défenseur des constantes nationales». Auparavant, dans un bilan de la campagne électorale, Belkhadem a mis en relief l'expérience de l'Alliance présidentielle, pour avoir démontré que la capacité de mobilisation du FLN reste intacte. L'expérience a démontré en outre, à travers la répartition des responsabilités au sein de l'alliance, sa capacité à diriger la campagne, en dépit de quelques contestations de cadres du parti auxquels n'avaient pas été confiées les directions de campagne. Un capital qu'il faudra consolider d'après lui, en captant davantage de jeunes et de femmes afin qu'ils adhèrent au parti, suggérant en cela la mise en œuvre d'un programme spécial. Mettant en exergue l'importance de la prochaine étape, Belkhadem a souligné la nécessité de parachever l'opération de restructuration du parti, qui connaît des retards au niveau de certaines kasmas et mouhafadhas. Il devait, à ce titre, affirmer qu'il est unanimement recommandé de prendre les décisions réglementaires en suspens, et qui influent négativement sur les activités du parti au sein de certaines mouhafadhas. Une mobilisation générale est nécessaire afin de parachever l'opération dans 9 mouhafadhas, qui continuent à être gérées par des commissions de transition. Et ce, parallèlement à la préparation du 9ème congrès et au renouvellement des membres du Conseil de la nation. La prochaine étape est d'autant plus importante qu'elle nécessite la mobilisation afin que le FLN reste à la tête des assemblées élues, devait ajouter Belkhadem, en appelant à renforcer la confiance qui s'est tissée avec les citoyens. Les élus au sein des assemblées élues locales, sont à leur tour invités à s'intéresser aux préoccupations des citoyens par l'orateur qui a averti que toute lutte entre les militants ou entre candidats portera préjudice au FLN. L'université d'été, quant à elle, est l'occasion d'étudier les problèmes des jeunes, qui en s'accentuant, nécessitent que l'on s'y attarde, a-t-il affirmé dans ce contexte. «Nous devons être à l'écoute des jeunes pour qu'ils posent leurs problèmes, qui devront constituer des ébauches de solutions.»