Placée sous le thème «La famille et l'enfance», cette nouvelle édition, qui s'étalera sur cinq jours, sera l'occasion pour les amoureux du théâtre de profiter de cinq représentations théâtrales. Cette 10e édition se singularise par la participation de troupes venues du Sénégal, de France, de Tunisie et d'Algérie avec la représentation de cinq pièces, avait annoncé le commissaire de la manifestation, Slimane Benaïssa, lors d'une conférence de presse. Un hommage sera rendu à une militante politique de la région de Béjaïa, qui a été assassinée le 15 février 1995 à Tizi Ouzou. Cet hommage à titre posthume à la mémoire de l'ancienne présidente de l'association «Tighri N'tmatouth» (Cri de femme), Nabila Djahnine, ravie aux siens permettra de la ressusciter à cette occasion. A titre honorifique, les organisateurs ont pensé au grand comédien Omar Guendouz, dont l'engagement pour le théâtre a été d'un apport non négligeable au paysage culturel national. Autre fait marquant, cette nouvelle édition du Fitb n'a bénéficié que d'un maigre budget, soit 2,5 milliards de centimes. Ce n'est pas pour autant que les organisateurs baissent les bras. Maintenir en vie le festival est l'impératif qu'ils se sont fixé. Le public aura droit ce soir, en guise de coup d'envoi de cette manifestation internationale à une excellente pièce intitulée «Timenfla», de Lahcène Chiba, qui, a obtenu le Prix de la meilleure pièce, à l'occasion du 8e Festival culturel national du théâtre amazigh de Batna durant l'année 2018. Sur les planches du théâtre régional de Béjaïa, le grand public pourra suivre quatre autres pièces, dont «De nos frères blessés», écrite par Joseph Andréas et mise en scène par Fabrice Henri, «Et si je les tuais tous Madame», monologue d'Aristide Tamagda, inspiré du texte de Charles Ouitin, «Le musée» de Djibril Goudiaby ou «Djaraim Zawdjia» de Mohamed Ali Saïd sur une mise en scène de Hamza Maâz... Dans le programme de cette 10e édition, il est retenu une animation dans des établissements scolaires, dans une démarche pour faire aimer le théâtre aux enfants, appuyée par des ateliers d'initiation au conte, ce qui devrait ravir les petits. On notera également une série de conférences-débats autour de la dramaturgie, en général et ses problématiques. Le commissariat a privilégié «la formation des artistes sur le festival-spectacle» et ambitionne de créer des espaces d'échanges entre professionnels du théâtre et les dramaturges de tous les horizons. C'est pourquoi, cette édition sera rehaussée par la présence de cinq directeurs de théâtre africain. A partir de ce soir donc, la ville de Béjaïa vivra au rythme du théâtre à travers cette nouvelle édition du Festival international de théâtre, qui honorera encore une fois la réputation culturelle de cette ville millénaire.