Le week-end dernier a été particulièrement intense en matière d'activités pour nombre de partis. Plusieurs parmi eux ont regroupé leurs troupes et ont tenu à rendre publiques leurs positions vis-à-vis des différents chantiers et dossiers initiés par les autorités. Entre appui indéfectible, offres de service et même des propos élogieux en direction du président de la République, on assiste à un éveil après une relative période de wait and see qui en dit long sur ce qui ferait courir ces partis. à commencer par le Front de libération nationale (FLN), dont le secrétaire général par intérim, Ali Seddiki, a annoncé que «le parti a parachevé ses propositions pour l'amendements de la Constitution en vue de les présenter au président de la République». Seddiki a indiqué que «le FLN, qui avait exprimé son soutien à l'amendement de la Constitution, aux mesures d'apaisement et aux consultations avec les formations politiques, les personnalités nationales, oeuvre à l'amélioration de la situation du pays et à la concrétisation de la revendication du peuple d'édifier un Etat de droit». Pour sa part, le secrétaire général du parti Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a salué «la teneur du plan d'action du gouvernement», le qualifiant «d'ambitieux et de prometteur». Il a exprimé «la satisfaction de son parti de l'engagement du président de la République à concrétiser ses promesses électorales, notamment en ce qui concerne l'édification de l'Algérie nouvelle sans exclusive ni marginalisation aucune». «L'ANR est entièrement prête à contribuer à la réussite de l'amendement constitutionnel envisagé qui doit être précédé par un dialogue national inclusif avec les partis politiques, la société civile et le Hirak populaire», a fait savoir Sahli. Au sujet des consultations engagées par le président Tebboune, il a affirmé que «son parti accueille favorablement cette démarche qui doit être élargie en ayant une cadence accélérée». Suivant la même ligne, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a estimé que les chantiers de réformes ouverts par le président de la République sont susceptibles de sortir l'Algérie de la crise qu'elle vit. La révision de la Constitution permettra de «remédier aux chaos cumulés depuis plusieurs années et l'édification d'une Algérie nouvelle», a considéré Ghouini, qui a réitéré l'engagement de son parti à «participer réellement au processus de réformes en cours», a affirmé qu' «El Islah appuie toutes les démarches versant dans l'intérêt du pays et du peuple algérien et est mobilisé pour préparer et participer au référendum populaire devant être organisé dans le cadre de cette révision». Qualifiant de «positif» le programme du gouvernement, Ghouini a fait part de «grands espoirs» pour la prise en charge des préoccupations urgentes des citoyens, estimant que les «prémices du succès commencent à apparaître grâce aux décisions importantes déjà prises par le président de la République». Idem pour le président du parti AHD54, Ali Faouzi Rebaïne, qui a exprimé «la volonté de son parti de contribuer au projet de réforme de la Constitution qui doit aborder des questions fondamentales dont l'alternance au pouvoir, la réhabilitation des institutions de l'Etat, la séparation des pouvoirs et l'exercice de la démocratie». Il a également affiché «sa disposition à faire part de ses propositions si l'invitation lui est faite». Il a insisté sur «la nécessité de donner le temps nécessaire au nouveau gouvernement avant de juger ses orientations et la mise en pratique de ses programmes». Le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), ne déroge pas à la règle. Son président, Djamel Benabdeslam, a salué l'engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et a exprimé son soutien à ses consultations, qu'il a qualifiées «d'initiative positive». Il a fait savoir que son parti «est disposé et prêt à contribuer à la révision de la Constitution et reste ouvert à une éventuelle sollicitation dans ce sens». Il a indiqué avoir «préparé une série de propositions qui pourront être bénéfiques pour l'Algérie et son peuple». Enfin, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, appuie elui aussi le processus de révision de la Constitution et des lois électorales, en vue de consolider les libertés et la démocratie. Il s'est félicité des résultats obtenus par la nouvelle Algérie, suite au Mouvement populaire Hirak. Il y a lieu de relever dans ce contexte la relance de la course vers un repositionnement dans le nouvel échiquier politique. Si un ténor comme le FLN «tend à retrouver sa place naturelle», d'autres partis affichent de grandes ambitions pour jouer un rôle nettement plus important. Ainsi, à l'approche des nouvelles échéances électorales, «il est temps de se restructurer et resserrer les rangs pour s'assurer une place efficace sur la scène politique nationale», comme l'ont affirmé plusieurs responsables politiques.