La réduction du trafic ferroviaire a porté un sérieux coup au commerce. Ath Mansour pour les natifs, Beni Mansour depuis l´ère coloniale, toute personne ayant un jour pris le train en direction de l´est du pays connaît ce village et pour cause, il s´est toujours limité à cette gare où s´assure la correspondance vers Béjaïa et vers Constantine. Ath Mansour, devenu après les divers découpages administratifs, Taourirt, en référence au village que traverse la RN5 en direction de l´est du pays et où est domicilié le siège de l´APC, peut aussi se vanter de son passé glorieux. Nombreuses sont les familles qui ont offert à l´ALN leurs meilleures progénitures pour que l´Algérie vive indépendante. Qu´est-ce que l´indépendance a offert à ce coin? Rien, si on l'excepte cette unité de production issue de l´ex-Batimétal et qui porte le nom de Baticompos. En effet, seule cette unité a pu partiellement résorber le chômage dans une région que la jeunesse déserte dès l'âge de la majorité. La réduction du trafic ferroviaire a porté un sérieux coup au commerce dans ce village devenu, par la force des choses, un coin perdu. Comme si cela ne suffisait pas, est venue la période d´instabilité qui a touché la Kabylie avec l´émergence de ce mouvement citoyen. Taourirt est restée trois années sans exécutif communal. Même la taille de la pierre bleue dont regorge la région a subi les conséquences de cette instabilité. Les usagers de la RN5 ne s´arrêtaient plus pour s´approvisionner. Les pouvoirs publics, et malgré les sommes faramineuses mises en oeuvre pour le développement du pays, se désintéresseront de cette région et de ses semblables au motif de l´insécurité qui y règne. Ainsi, un projet de raccordement en AEP depuis «Ansar-Abarkane» s´éternisera. II en sera de même pour le branchement du réseau d´assainissement. Le recasement d´une centaine de familles occupant un centre de regroupement butera sur des avis contradictoires entre les différentes administrations. La nature juridique de la parcelle réservée à ce projet posera problème à chaque fois. La région n´ayant pas suffisamment d´élus au sein de I´APW suite au boycott décrété par les Archs sanctionnera la région et plus particulièrement Ath Mansour. L´élection d´un exécutif s´annonce comme un dénouement puisque les élus, actuellement, ne ménagent aucun effort pour tenter de redresser la barre. L´avènement de la sécurité et les premières prémices de la stabilité sont deux facteurs qui encouragent les élus à initier des projets. La présence d´une station de pompage pétrolière sur le territoire de la commune est un argument valable pour les élus qui exigent de la grande firme Sonatrach des efforts pour aider la région à sortir de son isolement. Plusieurs projets sont en cours d´étude pour cette frontière avec Bordj Bou-Arreridj. Désavantagée par la nature, avec un climat aride et des terres stériles, l´avenir de cette région réside dans l´industrie et le tourisme. La proximité des «bains du Babor» est une opportunité que les élus veulent saisir pour le tourisme. La modernisation du rail est aussi une autre aubaine pour redonner à Beni Mansour son standing d´antan. La région, qui a enfanté plusieurs martyrs, mérite une attention particulière surtout que dans son programme le Président a insisté sur l´obligation de répartir équitablement les richesses du pays.