Beaucoup reste à faire pour que le FFS retrouve sa cohésion et sa place sur la scène politique. Le travail de médiation entre les membres du conseil national et la direction du parti, mené au niveau de toutes les fédérations, par le comité ad hoc composé de membres issus des deux parties en conflit, «n'a pas abouti au résultat escompté», a fait savoir, hier, le premier secrétaire national du parti, Hakim Belahcel. Pour dépasser cette impasse, de nouvelles directives sont attendues à l'issue de la réunion de l'instance présidentielle qui se tiendra ce week-end pour statuer sur l'avenir du parti. La date de la tenue de la session extraordinaire du conseil national rassembleur ne sera pas fixée à cette occasion, les conditions pour l'organiser n'étant pas encore réunies. Si la majorité des membres du conseil national, scindé en deux, voire en trois parties, souhaite réunifier, en urgence, le parti, en revanche il ne fait pas confiance à l'instance présidentielle, divisée en deux clans. La base militante et d'autres cadres du parti dénoncent ces groupes antagonistes qui ont pris en otage le parti. « Dans la situation actuelle, le vieux parti d'opposition sera trop affaibli pour qu'il puisse affronter sereinement les prochaines échéances électorales prévues dans l'agenda du pouvoir», est-il déploré. Depuis plusieurs mois, le comité ad hoc essaie, en vain, de remettre sur les rails le conseil national, instance souveraine entre deux congrès, pour dépasser le blocage et les dissensions qui secouent toutes ses instances. La crise se corse davantage, d'autant plus que le parti sera incapable d'organsiner son sixième congrès, en vue de mettre un terme à sa crise de leadership. «L'Instance présidentielle a pris connaissance du rapport de synthèse que lui a transmis le comité ad hoc au terme de sa mission de préparation d'un conseil national rassembleur, conformément au communiqué du 11 août 2019 », peut-on lire sur le communiqué rendu public récemment par le vieux parti. L'IP constate que « cette mission a permis de confirmer le souhait d'une large majorité des membres du conseil national et de la base militante, de rassembler le parti en soulignant la nécessité et l'urgence de cette action ». « L'IP, après évaluation de ce rapport et concertation de ses membres, prendra prochainement les décisions appropriées pour mettre fin aux dysfonctionnements de notre parti et assurer le rassemblement de notre famille politique », est-il indiqué. Cette perspective est perçue comme la seule voie de salut pour le parti du défunt Hocine Ait Ahmed. Il s'agit «de mettre de côté les divergences et les rancœurs pour réunifier les rangs du parti et sortir de cette crise destructrice». Par ailleurs, il est à noter que le nombre des membres de l'instance présidentielle est ramené de 5 à 4 suite à la radiation de Hayet Teyati, une exclusion notifiée au ministère de l'Intérieur». Par conséquent, la majorité des membres de l'IP serait acquise à cette démarche de réconciliation. Enfin, les partisans du coordinateur de l'IP, Ali Laskri, accusent le premier secrétaire national, Belkacem Benameur, désigné par l'autre groupe piloté par Hayet Tayeti, d'occuper de force le siège du parti.