L'octroi d'une aide mensuelle de 50 millions de dollars aux Palestiniens sera examiné. Comment casser l'embargo économique et financier, que seraient tentés d'imposer les Etats-Unis et l'Union européenne au nouveau gouvernement palestinien? C'est là, l'un des principaux points inscrits au menu de la réunion, aujourd'hui à Alger, de la deuxième session du Comité ministériel de suivi de la mise en oeuvre des décisions et engagements du sommet arabe d'Alger (mars 2005). Cette réunion se tiendra sous la présidence de M.Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, et des ministres des Affaires étrangères des six pays membres de cette instance (Algérie, Emirats arabes unis, Jordanie, Soudan, Tunisie et Yémen). Il serait question de l'examen de la proposition d'octroi d'une aide mensuelle de 50 millions de dollars aux Palestiniens. «Le comité de suivi discutera des décisions du dernier sommet arabe et de celles qui n'ont pas été appliquées, dont l'octroi d'une aide mensuelle de 50 millions de dollars aux Palestiniens», a déclaré vendredi soir à la presse le secrétaire adjoint de la Ligue arabe Ahmed Ben Hilli à l'aéroport du Caire, avant son départ pour Alger. A noter que le comité de suivi comprend, outre le secrétaire général de l'Organisation panarabe, Amr Moussa, les chefs de la diplomatie d'Algérie, de Tunisie, du Soudan, des Emirats arabes unis, de Jordanie et du Yémen. Le Quartette (Etats-Unis, Russie, ONU et Union européenne) a exigé du Hamas, grand vainqueur des législatives du 25 janvier, qu'il reconnaisse Israël, renonce à la violence et respecte les accords entre l'Autorité palestinienne et l'Etat juif, pour poursuivre son aide aux Palestiniens. C'est là l'un des préalables posés par le chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak aux dirigeants du Hamas lors de leur visite en Egypte. Une entrevue qui s'est tenue en présence du chef des services secrets égyptiens, Omar Souleymane. Il convient de rappeler que la session d'Alger du comité de suivi est la deuxième du genre depuis le sommet arabe de mars 2005. La première réunion de ce comité a eu lieu en juillet 2005 à Alger, au cours de laquelle le projet du statut final de cette instance avait été adopté. Ce projet sera soumis au prochain conseil ministériel de la Ligue arabe, puis au sommet de Khartoum. Le comité avait également examiné le rapport du secrétaire général de la Ligue concernant l'application des 41 décisions prises par le sommet d'Alger. Ce rapport traitait du mécanisme de vote au sein de la Ligue, des projets du Conseil de sécurité et de la Cour de justice arabes ainsi que de la question palestinienne, de la réforme de l'ONU, de la situation en Irak et de la zone arabe de libre-échange à laquelle a adhéré la majorité des Etats arabes. La tenue de cette deuxième session, qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle, relève de l'attachement du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à la modernisation de l'action arabe commune et à l'application des décisions du dernier sommet arabe, tenu à Alger en mars 2005. A l'issue de cette session, un rapport du Comité de suivi sera remis au président Bouteflika, en sa qualité de président en exercice du sommet arabe. Un rapport ministériel sera également élaboré, portant sur le niveau d'engagement des Etats membres dans la mise en oeuvre des décisions et engagements du sommet d'Alger, et qui sera soumis au sommet de Khartoum, prévu le 28 mars prochain.