Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ont discuté de l'évolution de la crise libyenne à la suite de la démission de Ghassan Salamé, envoyé spécial de l'ONU en Libye. M. Aboul-Gheit a exprimé à M. Guterres sa sincère gratitude envers M. Salamé pour le rôle important qu'il a joué dans les efforts de paix et de stabilité en Libye, a déclaré vendredi la Ligue arabe dans un communiqué. Il a également fait part de sa confiance dans la capacité des Nations unies à choisir une autre figure arabe distinguée pour succéder à M. Salamé et diriger la mission des Nations unies en Libye. Le chef de la Ligue arabe a aussi affirmé sa volonté de poursuivre l'étroite coopération avec les Nations unies afin de résoudre la crise libyenne, de mettre un terme aux opérations militaires dans le pays et d' «accompagner les parties libyennes dans les voies du dialogue en matière de sécurité, de politique et d'économie qui a commencé à la suite du sommet de Berlin, qui s'est tenu en janvier dernier». M. Aboul-Gheit a encore informé le chef de l'ONU des résultats de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères qui a eu lieu mercredi au Caire, et lors de laquelle une résolution qui comprend un engagement des pays arabes à travailler par l'intermédiaire de la Ligue arabe pour régler la crise libyenne a été adoptée. Ghassan Salamé, qui a démissionné pour des raisons de santé, s'était efforcé d'amener les différentes parties libyennes à la table des négociations et d'aider à trouver une solution politique à la crise libyenne. Le dernier épisode de ces louables efforts a eu lieu, la semaine dernière, à Genève, où des pourparlers devaient avoir lieu entre les délégations du GNA ( Tripoli ) et des autorités non reconnues de l'Est libyen, proches du maréchal Khalifa Haftar mais ces dernières n'ont pas répondu à l'invitation. Il semble que ce soit ce constat d'échec qui a poussé Ghassan Salamé à jeter l'éponge, conscient des difficultés de parvenir à mettre en œuvre la feuille de route dont il a été chargé par le conseil de sécurité de l'ONU, en décembre 2018. La Libye connaît une escalade de la violence et de l'instabilité politique depuis la chute du régime de l'ancien leader Maammar El Gueddhafi en 2011.