Une réunion entre Snapo, Cnas et ministère du Travail se tiendra dans deux jours pour régler définitivement le problème. La Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) a réglé 50% de la somme qu'elle devait aux pharmaciens conventionnés. C'est ce que nous a affirmé hier le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), M.Messaoud Belambri. «Pour le moment les paiements se sont accélérés. Tous les virements de février ont été effectués pour les pharmaciens conventionnés suite au mouvement de protestation qu'ils ont déclenché pour dénoncer le retard de paiement», a-t-il avancé. Selon lui, la Cnas rassure que le reste de la somme sera versé dans les prochains jours. Cette fois-ci, ce sont les centres payeurs qui ont opéré le paiement par chèque. Le président du syndicat se dit par contre méfiant de la situation dans la mesure où le problème peut ressurgir d'un moment à un autre d'où la nécessité de le régler définitivement. Il soulève dans ce sens la lenteur relevée dans le traitement des dossiers des pharmaciens conventionnés ainsi que leur mode d'acheminement. Pour lui, les dossiers ne sont pas traités dans des délais raisonnables. Le pharmacien le dépose au niveau du centre payeur. De la direction il passe au Trésor ensuite à la Banque d'Algérie (BA) qui le transmet en fin de compte à la banque de domiciliation des pharmaciens. Un chemin très compliqué, soutient M.Belambri, menant souvent à des retards de paiement qui portent préjudice au système du tiers payant. D'ailleurs, a-t-il fait savoir, certains pharmaciens attendent toujours le règlement des factures des mois de décembre et janvier. Afin de remédier à ce problème, le syndicat pense qu'il est nécessaire d'instaurer de manière urgente des mesures qui garantissent aux pharmaciens conventionnés un paiement ne dépassant pas le délai d'un mois. Le syndicat propose dans ce cas des solutions définitives et efficaces telles que «les avances». M. Belambri révélera qu'une réunion regroupant des représentants du Snapo, Cnas et ministère du Travail se tiendra dans deux jours pour régler la situation. Le Snapo avait accusé, faut-il le rappeler, les responsables des centres de paiement de la Cnas au niveau d'Alger d'être derrière le retard de paiement des pharmaciens conventionnés. Le syndicat ajoute à cela l'amalgame fait entre le contrôle du personnel employé au niveau des officines et le blocage des paiements du tiers payant par rapport à ces contrôles. Des redressements, fait savoir le syndicat, ont été arbitrairement effectués sur les salaires du personnel employé au niveau des officines. Le Snapo confirme avoir signalé ces cas à plusieurs reprises à la direction générale de la Cnas, en remarquant par contre que sur le terrain, l'agence de la wilaya d'Alger ne faisait rien. Les pharmaciens conventionnés n'ont trouvé que d'arrêter l'application du dispositif du tiers payant. Plus de 500 officines exerçant dans l'Algérois ont répondu favorablement à cette décision tout en s'organisant en collectif de pharmaciens conventionnés pour défendre leurs droits. M.Belambri reconnaîtra que, dans le cas précis d'Alger, il y a un déficit de communication de tous les côtés, aussi bien du côté de la corporation des pharmaciens qu'au niveau de la Cnas.