C'est un signe révélateur que le chemin vers les marchés internationaux est encore long. Beaucoup d'efforts restent encore à fournir par tous les intervenants pour que la filière oléicole puisse trouver la place qui lui sied dans la wilaya de Tizi Ouzou. Preuve en est que l'huile d'olive de Kabylie continue d'être vendue dans des conditions défavorables pour son aura et sa notoriété. Alors que des efforts sont consentis pour élever le degré de sa qualité, il n'en demeure pas moins que sa vente doit obéir à des critères de base égaux ou supérieurs à la norme en matière d'emballage et de packaging. Mais, hélas, jusqu'à présent, défiant toutes les lois de la promotion et du marketing les plus élémentaires, beaucoup continuent à la vendre dans des bouteilles en plastique déjà utilisées pour la vente d'eau minérale et autres bouteilles qui devraient être recyclées et non réutilisées. En effet, il n'est, hélas, pas rare de rencontrer sur les étales, dans les marchés, l'huile d'olive vendue dans ces conditions déplorables. Une huile dorée, d'un goût et d'une qualité inestimable, se clochardise dans des emballages perdus, alors que sous d'autres cieux, le packaging est massivement utilisé de manière à accentuer l'attractivité d'un produit loin d'égaler le nôtre. L'huile d'olive locale se vend dans des bouteilles déjà utilisées pour d'autres produits. Ce qui rabaisse son aura de produit du terroir noble. Ces pratiques découragent également toutes les initiatives de gens qui veulent donner une bonne image de notre produit. Aussi, pour faire face à cette situation déplorable, beaucoup préconisent de sanctionner les vendeurs indélicats qui continuent de souiller ce produit noble et ancestral. Les services de contrôle d'hygiène n'interviennent bizarrement pas dans le cas de l'huile d'olive, alors qu'ils sont très sévères pour les autres produits vendus dans les étales. Pour Samir Gani, la sensibilisation reste une solution à moyen et à long terme afin de venir à bout de ce genre de réflexe acquis depuis des lustres. Le passage aux normes modernes de ventes nécessite en effet du temps et surtout de la formation. Dans ce même ordre d'idées justement, Samir Gani, directeur de publication de la revue spécialisée, L'olivier Magazine, vient de tirer la sonnette d'alarme tout en lançant un appel aux autorités compétentes et à qui de droit pour accélérer les processus de label, certifications et contrôle d'hygiène et qualité pour le bien du consommateur et l'image de marque de notre pays. Tout en reconnaissant que beaucoup d'efforts ont été faits dans l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive et aussi dans le packaging malgré toutes les contraintes qui existent, Samir se fait un devoir de rappeler que les mauvaises pratiques sont toujours là et on doit les éradiquer définitivement.