Lors d'une réunion ordinaire tenue jeudi, ce parti de la coalition gouvernementale a exprimé «(sa) vive indignation devant la situation que vit notre pays depuis bientôt une année», précise un communiqué adressé à notre rédaction. Le parti du Dr Terkmane révise sa position par rapport au dialogue amorcé par le Chef du gouvernement avec les ârchs. En effet, dans ce même communiqué, le PRA a exprimé «de grandes réserves quant au style adopté par le gouvernement avec ses interlocuteurs de nature à compliquer la situation au lieu d'ouvrir un véritable dialogue avec toutes les parties qui sont derrière l'impasse dans laquelle se trouve la région». Sans identifier «les parties qui sont derrière l'impasse» de la Kabylie, qu'il semble connaître, le PRA opte ainsi pour l'exact contraire de ce qu'était sa position au début du dialogue. Ce parti, rappelons-le, a accueilli avec une grande satisfaction les rencontres entre Benflis et les représentants de Kabylie. De cause à effet, le PRA a abordé dans le même communiqué les prochaines élections et a considéré que «le peu de lisibilité et le flou qui entourent les prochaines échéances électorales hypothèquent leur tenue dans les délais légaux». Officiellement, elles se tiendront dans les délais prévus puisque le pouvoir ne semble pas envisager leur report. Les islamistes, excepté Ennahda, probablement pour des raisons tactiques, insistent pour que l'échéance se déroule dans les temps. Le même son de cloche s'entend du côté du RND et du FLN qui semblent avoir entamé leur précampagne. Le PRA partage également ce souci, sauf qu'il soumet cela à la réunion de conditions le permettant, autrement dit, le règlement de la crise insurrectionnelle qui sévit en Kabylie depuis neuf mois. «Le PRA exhorte le gouvernement de réunir les conditions permettant leur tenue (des élections) dans les délais», est-il écrit dans le communiqué.