par le Covid-19 Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7 se sont dits favorables à une suspension provisoire des paiements des intérêts de la dette des pays pauvres «pour aider ces pays à faire face aux impacts sanitaires et économiques» de la pandémie decoronavirus. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion virtuelle, ils précisent qu'une éventuelle suspension de la dette pour une période déterminée devra recevoir l'aval de «tous les créanciers officiels bilatéraux du G20 et comme convenu avec le Club de Paris».Le G20 inclut des économies émergentes comme la Chine et la Russie. La pandémie de coronavirus vers les pays d'Afrique subsaharienne dans leur première récession depuis un quart de siècle, avec une baisse de 1,6% de leur produit intérieur brut (PIB), a anticipé, hier, le Fonds monétaire international (FMI). Les deux géants économiques du continent - le Nigeria, son principal producteur de pétrole, et l'Afrique du Sud, la plus industrialisée - vont ainsi voir leur PIB reculer de respectivement 3,4 et 5,8%, selon les prévisions trimestrielles mondiales publiées par le FMI. Sous réserve de l'ampleur que prendra l'épidémie de Covid-19 sur le continent, l'institution table toutefois sur un fort rebond des économies africaines dès 2021, avec un retour à une croissance subsaharienne estimée à +4.1%. L'Afrique reste pour l'heure relativement épargnée par l'épidémie, avec un total de quelque 15.300 cas officiellement recensés pour 835 morts. Mais de nombreux experts continuent à redouter une catastrophe sanitaire sur ce continent pauvre et aux systèmes de santé défaillants. Tous les pays africains «sont confrontés à une crise sanitaire, un choc sévère de la demande extérieure, un resserrement considérable du contexte financier mondial et un plongeon du prix des matières premières qui aura un impact sévère sur l'activité des exportateurs de matières premières», a résumé le FMI. Les chiffres avancés par la Banque mondiale étaient toutefois plus mauvais que ceux du FMI, avec des prévisions de croissance comprises entre -2,1 et -5,1% en 2020 en Afrique. Sans surprise, les récessions les plus prononcées frappent les pays producteurs d'or noir - comme le Nigeria (-3,4%), l'Angola (-1,4%) et le Congo (-2,3%) - et de matières premières - comme la République démocratique du Congo (-2,2%) ou la Zambie (-3,5%). Déjà en récession depuis le début de l'année, l'Afrique du Sud devrait prendre le pire bouillon du continent avec un recul de 5,8% de son PIB. Le FMI anticipe même une inquiétante augmentation de son taux de chômage déjà endémique, de 28,7% à 35,3% de sa population active.Le président nigérien Mahamadou Issoufou a réclamé un «plan Marshall» pour aider l'Afrique à surmonter la crise et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a demandé au G20 d'alléger la dette des économies les plus vulnérables et de préparer un plan d'aide financière d'urgence d'une valeur de 150 milliards de dollars.