La prolongation de la durée de confinement pour une raison sanitaire inhérente à la pandémie de Covid-19 est justifiée, mais cette réalité qui s'est imposée au monde est aussi une situation cruciale. En fait, elle impose ses desiderata sans pour autant que des mesures qui accompagnent cette situation de crise sanitaire majeure soient en parfaite osmose avec l'évolution drastique et dangereuse de ladite pandémie qui taraude les esprits au niveau planétaire. L'Algérie, comme tous les autres pays qui sont frappés de plein fouet par cette pandémie, essaye tant bien que mal de répondre avec rationalité et réalisme à l'évolution du Covid-19 et ses retombées sur la vie sociale, commerciale et économique du pays. La situation est peu reluisante, pour ainsi dire, le pays fait face à une épreuve particulière qui n'a pas été prévue par l'ensemble des Etats du monde, y compris ceux qui excellent dans la science de la prospective. C'est dire que la pandémie de coronavirus interpelle les politiques et les institutions pour réfléchir continuellement et vaille que vaille sur les démarches et les mesures qui doivent être mises en place chaque fois que la pandémie se fait sentir avec acuité. Il est difficile, aujourd'hui, de répondre à cette déferlante de coronavirus uniquement par une approche strictement médicale, même si la priorité est d'abord d'asseoir cette approche au plus haut niveau de la prévention et de la mobilisation des moyens endogènes et exogènes dans la perspective de parer à cette déferlante et de sa propagation dévastatrice. Le gouvernement algérien, comme d'autres gouvernements qui essayent de trouver une forme de gestion plus conséquente et rigoureuse pour parer à la crise sanitaire majeure de cet ennemi invisible en déployant tous les moyens en place et adéquats, doit faire preuve d'opérabilité et de présence en tant qu'Exécutif dont la mission de satisfaire et de répondre aux attentes des citoyens en matière des exigences quotidiennes, professionnelles et économiques à la fois. Cette dure épreuve s'impose telle une épée de Damoclès sur la tête des institutions du pays, c'est une équation dont la solution ne peut être trouvée que dans l'esprit de solidarité nationale et le pragmatisme qui tient compte des enjeux du développement national et les défis de l'après-coronavirus. Il s'agit d'un véritable dilemme, une situation problématique qui renvoie à une réalité où les choix s'entremêlent et les applications sont difficiles à faire traduire sur le terrain de la réalité telle qu'elle évolue au rythme d'une pandémie en «perpétuelle» mutation avec son lot de victimes et de morts. La conciliation entre le maintien de la vigilance et la prudence via la prévention face à cette pandémie, et la réflexion concrète et adéquate pour faire fonctionner la machine économique et autres institutions de l'Etat, constitue le défi numéro un du gouvernement Djerad et son staff qui s'est attelé à faire face aux développements et conséquences néfastes de ladite pandémie sur la situation économique, financière et sociale sur le pays en général. Le déconfinement finira par être adopté tôt ou tard, c'est une question de temps. Mais les mesures qui accompagneront ce processus de déconfinement doivent être préparées d'une manière réfléchie pour suivre la cadence de la situation et son évolution. Le jumelage s'impose à ce niveau de la situation de crise majeure, concilier mesures de déconfinement graduel et contrôlé et maintien de la vigilance et suivi sans relâche de la pandémie et son évolution sont autant d'approches dont le choix n'est pas facile, mais réalisable pour peu que la rigueur et la détermination politique soient mises en branle pour réussir ladite démarche et de lui assurer l'opérabilité escomptée.