Le ministère de la Justice a annoncé hier que «quelque 2000 personnes détenues pour des affaires liées au terrorisme sont concernées par les dispositions de l'ordonnance du 27 février 2006 portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Les nouveaux textes prévoient que «l'extinction de l'action publique et la grâce présidentielle concernent uniquement les détenus qui sont déjà condamnés définitivement, alors que la commutation et la remise de peine seront appliquées pour les détenus qui ne sont pas encore condamnés définitivement». Ces dispositions excluent «les détenus condamnés définitivement et qui sont impliqués dans des crimes collectifs, des viols ou des attentats à l'explosif sur les lieux publics qui ne sont donc pas concernés par la commutation ou la remise de peine». Hier, tôt dans la matinée, les familles des détenus se sont rassemblées autour des prisons algéroises de Serkadji et El Harrach, espérant voir sortir leurs parents ou leurs enfants. Cela a duré toute la journée, et personne ne pouvait dire quand les détenus seront réellement relâchés. Mais il est évident , depuis l'adoption des textes, que la libération de 2000 détenus islamistes est devenue une question d'heures.