Plusieurs quartiers en plein centre-ville sont des bourbiers aux moindres averses. La triste étiquette de ville sale colle à la peau de la ville de Bouira. Ses habitants sont unanimes à dire que cette ville, chef-lieu de wilaya depuis 1974, ressemble plus à un grand village qu'à une réelle capitale de wilaya. Cette agglomération a pris avec le temps de l'ampleur passant d'un centre urbain bâti autour d'une grande artère où les bâtisses imposantes de la mairie, du square, le monument aux morts...étaient des repères et des lieux de rencontres aux centaines d'habitants qui se connaissent tous, à une ville avec des lots de logements éparpillés sur des kilomètres à la ronde. Actuellement la ville est divisée en deux parties distinctes, l'ancienne et la nouvelle ville. Les nostalgiques et autres «ouled lebled» préfèrent l'ancienne ville qui rappelle à chacun sa jeunesse et son passé. En été comme en hiver le quotidien est dur. Abusant des terres plates qui l'entourent, les concepteurs de la ville ont clairsemé les diverses cités qui à ce jour sont identifiées par des chiffres, les 200 logements, les 250, les 1 100, les 166... aucun plan d'urbanisation n'a prévu des boulevards, des artères dignes d'une ville d'avenir. De par le monde chaque contrée urbaine a son identité. Ainsi Paris s'identifie par les Champs-Elysées, New York par Wall Street... Bouira n'a plus de repères. Cette façon de voir a fait qu'aujourd'hui aucun budget ne peut suffire à aménager convenablement la ville qui s'est retrouvée dans un état de délabrement en hiver et en été. Si ce n'est pas la boue, c'est la poussière qui entrave le quotidien de ses habitants. Devant cet état de fait et ce fait accompli, les responsables se sont retrouvés à rectifier et à corriger. Des sommes colossales sont consenties annuellement pour améliorer mais en vain puisque les citoyens ne voient rien venir. Les routes sont en majorité impraticables si on excepte les axes importants qui traversent la ville d'est en ouest et du nord au sud. Plusieurs quartiers en plein centre-ville deviennent des bourbiers à la moindre averse. Là aussi une remarque est pertinente, un quartier comme Draâ El Bordj occupé en majorité de cadres et de responsables bénéficie à chaque fois d'enveloppes consistantes pour son aménagement. Actuellement cette partie de la ville est un grand chantier alors que d'autres parties plus touchées pataugent dans la boue et la saleté. Certes il existe les études du POS, Pdeau mais les projets tardent à se concrétiser.