Damas a condamné, hier, de nouvelles sanctions américaines prévues par la loi César qui doivent entrer en vigueur, estimant que ces dispositions vont aggraver les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les Syriens. La loi César, du pseudonyme d'un lanceur d'alerte syrien, prévoit notamment le gel de l'aide à la reconstruction et des sanctions contre le gouvernement syrien ou des entreprises collaborant avec celui-ci. Le texte a été promulgué en décembre par le président Donald Trump, et les sanctions pourraient entrer en vigueur à la mi-juin. La Syrie «condamne fermement le renforcement des mesures coercitives imposées par l'administration américaine à travers la loi César», a fustigé une source au ministère des Affaires étrangères, citée par Sana. Dénonçant un «terrorisme économique», la source fait porter à Washington «une responsabilité essentielle dans les souffrances des Syriens concernant leur gagne-pain». Cette loi «se base sur des mensonges et des allégations», a estimé la source. César, un ancien photographe de la police militaire syrienne, a fait défection en 2013, emportant 55.000 images sur « la brutalité et les abus dans les prisons syriennes ».