La Syrie et l'ensemble de la communauté internationale ont vivement condamné les propos du président américain Donald Trump concernant la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté d'Israël sur le Golan syrien occupé, y voyant une "violation flagrante" par Washington des lois de la légitimité internationale. Une source officielle du ministère des Affaires étrangères et des expatriés a assuré à l'agence de presse Sana que Damas "condamne avec les termes les plus sévères les déclarations irresponsables du président américain sur le Golan syrien occupé", affirmant que "ces déclarations ne changeront rien de la réalité que le Golan est toujours un territoire arabe syrien". "Du point de vue des résolutions internationales légitimes, la souveraineté légale et administrative d'Israël sur le plateau du Golan syrien occupé est une décision invalide et illégitime", a condamné l'Egypte dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "La paix durable et complète exige le retrait d'Israël de l'ensemble des territoires arabes occupés et le plateau du Golan fait partie de ces territoires occupés", a souligné le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. "L'Irak s'oppose formellement à la légitimation de l'occupation du Golan syrien. L'occupation est un crime contre la sécurité de l'humanité", a estimé dans un communiqué Ahmed al-Sahaf, porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères. Pour Téhéran, "les décisions personnelles de Donald Trump démontrent une fois de plus la réalité de la politique américaine, qui constitue une menace pour le monde entier et pourrait conduire à une série de crises graves et nouvelles dans la région". "Nous n'autoriserons jamais la légitimation de l'occupation du plateau du Golan syrien", a affirmé le président turc, Recep Tayyip Erdogan à l'ouverture vendredi d'une réunion de l'OCI à Istanbul. La diplomatie russe a qualifié "la décision d'Israël d'étendre sa souveraineté à ce territoire d'illégale". La Chine a appelé toutes les parties concernées à régler les différends territoriaux liés au plateau du Golan "selon les accords concernés des Nations unies". La France a souligné que cette action "serait contraire au droit international". Dans un communiqué de son porte-parole, le quai d'Orsay a rappelé que "le Golan est un territoire occupé par Israël depuis 1967. La France ne reconnaît pas l'annexion israélienne de 1981". Et en Allemagne, le gouvernement a affiché sa détermination à continuer à considérer le plateau du Golan "comme un territoire occupé". R. I./Agences