L'activité économique a été doublement impactée par l'avènement de la crise sanitaire du Covid-19 et la chute des prix du pétrole. Dans un communiqué sur la situation économique et les perspectives d'évolution, la Banque d'Algérie a indiqué que «le déficit global de la balance des paiements a enregistré une baisse de près de 57% durant le premier trimestre 2020, par rapport à la même période de 2019, passant de 5,9 milliards de dollars à 2,5 milliards de dollars».La Banque d'Algérie précise que «compte tenu d'un excédent du compte ‘'capital et opérations financières'' de 1,623 milliard de dollars, le déficit global de la balance des paiements a baissé de 56,98%, enregistrant 2,536 milliards de dollars au premier trimestre de 2020, contre 5,896 milliards de dollars au premier trimestre de 2019». Durant le premier trimestre 2019, par rapport à celui de la même période de 2018, le déficit de la balance des paiements s'était élargi de +33,7%, rappelle la BA. Les réserves de change se sont, quant à elles, contractées «de 3,830 milliards de dollars US à la fin du premier trimestre par rapport à fin décembre 2019», précise-t-elle, soulignant que le prix moyen trimestriel du baril de pétrole, au 1er trimestre 2020, a atteint 53,295 dollars le baril, contre 63,967 dollars au premier trimestre 2019; la BA a précisé que «les quantités d'hydrocarbures exportées ont vu leur niveau baisser de 23,03% pour la même période». En conséquence, les exportations totales des hydrocarbures ont baissé, en valeur, de 29,07%, passant de 8,85 milliards de dollars au premier trimestre de 2019, à 6,277 milliards de dollars au premier trimestre 2020. Les exportations hors hydrocarbures, quant à elles, se sont établies à 478 millions de dollars au premier trimestre de l'année en cours. Evoquant les perspectives pour 2020 et 2021, la BA souligne que «sous l'effet de la crise sanitaire et la contraction de l'activité du secteur des hydrocarbures, des ser-vices marchands et de l'industrie, au 1er semestre de 2020, et de la reprise attendue de la demande mondiale au 2ème semestre, suite aux mesures de déconfinement progressives confortées par les plans de relance économique annoncés, la croissance en Algérie, à fin 2020, devrait s'établir à -2,6%». Cette croissance devrait rebondir en 2021 et 2022 pour s'établir autour de 3% en moyenne tirée par le dynamisme du secteur de l'agriculture et la reprise du secteur du BTP et des services marchands, notamment suite aux investissements publics annoncés par l'Etat, dans le secteur de l'habitat et la réorganisation du secteur du commerce, selon la BA. Par ailleurs, la Banque d'Algérie a précisé que «les liquidités globales des banques ont poursuivi leur baisse en 2020, passant de 1 557,6 milliards de dinars à fin 2018, à 1 100,8 milliards de dinars à fin 2019, pour atteindre 916,7 milliards de dinars à fin mai 2020, soit une contraction des liquidités bancaires de 184,2 milliards de dinars, par rapport à son niveau enregistré à fin 2019».