Le nouveau dispositif entre en vigueur en 2007 et vise à resserrer l'étau sur l'immigration clandestine. Un nouveau dispositif sur l'immigration visant à restreindre l'accès des immigrants originaires de pays hors Union européenne (UE) en Grande-Bretagne a été annoncé, mardi, par le Premier ministre britannique, M.Tony Blair. Il doit entrer en vigueur à l'été 2007. Ce système a été décidé en raison de «l'incapacité de ces personnes à s'intégrer, du fardeau qu'elles constituent pour le gouvernement britannique et la Caisse sociale ou de l'enrôlement de certaines d'entre elles dans des activités illégales», rapporte une dépêche de l'APS. Le nouveau système privilégie l'entrée dans le pays des immigrés les plus qualifiés et restreint l'accès des autres, via l'introduction d'un système de points semblable à celui existant notamment en Australie et au Canada et comparable au projet présenté en février en France. Il distingue cinq catégories d'immigrants. Les médecins, ingénieurs, informaticiens et financiers pourront entrer dans le pays sans offre d'emploi préalable. Les infirmiers, enseignants, comptables et autres salariés intermédiaires seront accueillis dans les secteurs manquant de main-d'oeuvre, mais une offre d'emploi ne leur garantira pas l'entrée en Grande-Bretagne. Les travailleurs peu qualifiés qui devront occuper des fonctions précises pour une durée fixée à l'avance et avec la garantie de leur départ au terme de leur séjour (étudiants). Deux autres catégories concernent les étudiants et les cas particuliers, tels que les sportifs par exemple ,qui pourront séjourner dans le pays pour une courte durée. En vertu de cette loi, les candidats à l'immigration vers le Royaume-Uni doivent passer un examen de qualification dans les ambassades et les consulats britanniques. Les candidats seront sélectionnés selon leurs qualifications et leurs compétences scientifiques et linguistiques et leur âge. «Tout en encourageant l'immigration vers la Grande-Bretagne, nous devons prévenir les abus du système d'immigration», a affirmé M.Blair. Le ministre de l'Intérieur, M.Charles Clarke, a, de son côté, précisé que le nouveau système permettra à la Grande-Bretagne de contrôler plus efficacement l'immigration et de resserrer l'étau sur l'immigration clandestine. «Le système doit donc servir d'abord à inté-grer les immigrants hautement qualifiés ou qui remplissent des emplois qui ne sont pas remplis par des travailleurs britanniques ou de l'UE». Plus de 580.000 travailleurs immigrés et étudiants sont entrés officiellement au Royaume-Uni en 2004, selon les derniers chiffres officiels disponibles. Le ministère de l'Intérieur évaluait le nombre d'immigrés clandestins à 570.000 en juin 2005. Ces nouvelles mesures affecteront certainement les pays concernés plus particulièrement l'Algérie. Une contradiction est donc relevée car cela intervient au moment où les relations entre la Grande-Bretagne et l'Algérie connaissent une nouvelle dynamique marquée particulièrement par des échanges de visites officielles. Pourtant, les deux parties étaient parvenues à un accord portant sur la prochaine construction d'une nouvelle ambassade britannique à Alger qui permettra de régler définitivement la délivrance de visas pour les Algériens, comme mesure d'encouragement de l'immigration vers le Royaume-Uni. Il faut souligner que d'autres pays comme les USA et la France ont déjà adopté une politique plus rigoureuse d'immigration. Le contrôle des flux migratoires et la lutte contre l'immigration clandestine figurent parmi les priorités de ces pays. Ces mesures restrictives d'immigration sont aussi, faut-il le dire, le résultat des différentes affaires de trafic de visas qui secouent les différentes ambassades occidentales en Algérie, la dernière en date étant celle du consulat d'Espagne à Oran.