Le nombre d'immigrés originaires de pays non membres de l'Union européenne va être temporairement plafonné en Grande-Bretagne à environ 24.000 personnes d'ici à avril 2011. Un nouveau plan pour les immigrés hors UE dès le mois prochain en Grande-Bretagne vient d'être adopté, a-t-il été indiqué. En effet, le nombre d'immigrés originaires de pays non membres de l'Union européenne va être temporairement plafonné au Royaume-Uni à environ 24.000 personnes d'ici à avril 2011, avant la mise en place d'une limite permanente, selon la presse londonienne. Le plan propose un train de mesures dont une réduction de 5% des permis de travail octroyés aux travailleurs non européens durant les dix mois qui viennent. Le but pour le gouvernement est d'instituer cette limite temporaire pour éviter une ruée des candidatures avant l'entrée en vigueur du plafond permanent en avril 2011. A compter du mois prochain, le nombre de travailleurs immigrés non originaires de l'Union européenne sera limité à 24.100 personnes, soit 5% de moins que l'année précédente. Il y aura, néanmoins, quelques exceptions, notamment les sportifs de haut niveau et les employés de sociétés étrangères installées en Grande-Bretagne. Le nombre actuel des permis de travail accordés annuellement aux immigrés non européens s'élève à 163.000. Ce plan provisoire sera suivi de nouvelles mesures au mois d'avril 2011, date à laquelle le gouvernement, dirigé par le parti conservateur, mettra en oeuvre un plan plus large pour limiter les arrivées d'immigrés. Il y a lieu de rappeler à ce propos, que pour obtenir un titre de séjour pour le Royaume-Uni, il faudra désormais passer un test d'anglais. Cette annonce faite le 10 juin dernier par le nouveau gouvernement de David Cameron ne concerne que les immigrants non européens. Cette mesure entrera en vigueur à l'automne prochain. «Je pense qu'être capable de parler anglais devrait être une condition préalable à toute personne qui veut s'installer ici», a déclaré la ministre de l'Intérieur, Theresa May, citée par CNN. Elle affirme également que cette exigence de maîtrise de la langue permettra «d'aider à promouvoir l'intégration, éliminer les obstacles culturels, et protéger les services publics». Selon les règles actuelles, les demandeurs de visas, voulant rejoindre leurs conjoints britanniques par exemple, doivent d'abord répondre à une série de critères, comme prouver l'authenticité du mariage et la capacité à s'assumer financièrement. Ils doivent ensuite demander un visa d'installation de deux ans. Par la suite, ils peuvent obtenir l'autorisation de s'établir en Grande-Bretagne indéfiniment. Ils obtiennent alors l'équivalent de la green card américaine ou de la carte de séjour en France, mais ils doivent avant cela passer un test sur la culture de la Grande-Bretagne, sa politique et ses lois, auquel s'ajoutera, cet automne, un test d'anglais. Par ailleurs, le Canada, pour sa part, va accueillir plus d'immigrants fin 2010. En fait, le Canada modifie son plan d'immigration 2010 pour mettre davantage l'accent sur la reprise économique, a annoncé, samedi dernier, le ministre de l'Immigration Jason Kenney. Le Canada va accueillir 10.000 immigrants de plus que le nombre initialement prévu, a précisé la même source. Au total, le Canada vise pour 2010 l'arrivée de 240.000 à 265.000 immigrants, en tablant plutôt sur la fourchette haute. Le ministre canadien a expliqué que le pays veut pouvoir répondre aux besoins des travailleurs étrangers. Dans ce contexte, il a déclaré: «Alors que le Canada se remet de la récession, l'augmentation du nombre d'immigrants économiques permettra aux employeurs de disposer des travailleurs dont ils ont besoin pour compléter la main-d'oeuvre du pays.»