Les services techniques près la commune de Hassi Bounif viennent de raser 12 constructions illicites érigées dans les lieux-dits Kharouba et Haï Mahmoud, terrains appartenant à l'Etat. Idem dans la commune d'Arzew, les services en charge de cette question ont, eux aussi, démoli six taudis dressés dans la plage de Saint-Michel et Djenane el Keroum. Toujours dans la même commune, une dizaine de caves squattées ont été vidées de leurs indus occupants, avant qu'elles ne soient scellées de sorte à ne plus faire l'objet de convoitise par ces familles se disant en mal de logements. Ces opérations rentrent dans la mise en oeuvre de la politique devant venir à bout de la prolifération des bidonvilles sévissant dans l'ensemble des localités composant le territoire de la wilaya dans ses quatre points cardinaux, est, ouest, nord et sud, ce phénomène a pris des courbes fulgurantes, ces dernières années, à telle enseigne que la wilaya d'Oran est frappée par la ruralisation. Les membres de la commission en charge de la problématique du bidonville, peaufinant leurs dossiers, font état de 20000 taudis essaimés un peu partout dans les quatre coins entourant la ville. Un tel chiffre représente 50% des bidonvilles implantés dans les 26 communes et les neuf daïras composant le territoire d'Oran. La majeure partie de ces «favelas» à la brésilienne est périlleuses, étant donné qu'elle est implantée dans des coins ne répondant à aucune norme de sécurité. Plusieurs dizaines de taudis ont été dressés dans les alentours immédiats de la voix ferrée, alors que plusieurs autres centaines entravent la roue du développement tournée, ces dernières années, par les pouvoirs publics. D'ailleurs, les services locaux ont lancé plusieurs opérations et autres chantiers pour le montant de pas moins de 60 milliards de dinars. Ces projets se résument, dans leur majorité, par la mise en place des canalisations d'eaux usées, l'alimentation des ménages en eau potable, le bitumage des routes, rues et ruelles, l'éclairage public et son renforcement pour les besoins de la consolidation du plan sécuritaire, électrification, chantier de gaz de ville, etc. Cela se passe alors que les pouvoirs publics mettent le paquet en menant la politique de déclochardisation sévissant dans les cités. La wilaya d'Oran, se préparant activement pour les Jeux méditerranéens 2022, mise gros sur la réussite d'un tel événement sportif régional. Cette bidonvilisation la frappant constitue un véritable casse-tête chinois, aussi bien pour les responsables hiérarchiques, que pour les responsables locaux, d'où des mesures draconiennes sont à prendre et à mettre implacablement en oeuvre, afin d'opérer l'ablation du mal à partir de sa racine. Une telle politique est scindée en deux volets. Le premier repose sur le rasage de ces dizaines de tôles qui ternissent l'image de la plus belle ville du pays, Oran et ses alentours. Le recours à un tel procédé est souvent motivé par les sentences énoncées par les justiciers au profit des plaignants très souvent constitués d'institutions d'Etat, comme les services forestiers. Tout récemment, plusieurs dizaines de bulldozers, aux moteurs vrombissants, et autres engins ont été mis en marche ciblant la bourgade de Hassiane Toual (ex-Fleurus), rattachée à la commune, aux terres agricoles tant fertiles, de Benfréha, localité située à une vingtaine de kilomètres dans le sud-est de la wilaya d'Oran. Sur place, l'ordre a été donné quant à la démolition de plusieurs dizaines de bidonvilles dressés, illégalement et sans aucune autorisation, sur des espaces appartenant aux services forestiers.