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20 000 bidonvilles recensés
ES SENIA (ORAN)
Publié dans L'Expression le 02 - 04 - 2018

La majeure partie de ces «favelas» à la brésilienne est périlleuse
Des mesures draconiennes sont à prendre et à mettre implacablement en oeuvre, afin d'opérer l'ablation du mal à partir de sa racine.
C'est la ruralisation qui continue à frapper de plein fouet les grands centres urbains composant la wilaya d'Oran, à leur tête la très commerçante daïra d'Es Senia, située dans le sud-ouest de la deuxième capitale du pays, El Bahia. Les membres de la commission en charge de la problématique du bidonville viennent de peaufiner leur enquête, faisant état de 20 000 taudis essaimés un peu partout dans les quatre coins entourant la ville. Un tel chiffre représente 50% des bidonvilles implantés dans les 26 communes et les neuf daïras composant le territoire d'Oran.
Pis encore, la majeure partie de ces «favelas» à la brésilienne est périlleuse, étant donné qu'elles sont implantées dans des coins ne répondant à aucune norme de sécurité. Plusieurs dizaines de taudis ont été dressés dans les alentours immédiats des chemins de fer, alors que plusieurs autres centaines entravent la roue du développement tournée ces dernières années par les pouvoirs publics. D'ailleurs, les services locaux ont lancé plusieurs opérations et autres chantiers pour le montant de pas moins de 60 milliards de dinars.
Ces projets se résument, dans leur majorité par la mise en place des canalisations d'eaux usées, l'alimentation des ménages en eau potable, le bitumage des routes, rues et ruelles, l'éclairage public et son renforcement pour les besoins de la consolidation du plan sécuritaire, électrification, chantier de gaz de ville, etc. Cela se passe alors que les pouvoirs publics mettent le paquet en menant la politique de déclochardisation sévissant dans les cités. Par où commencer?
La wilaya d'Oran, se préparant activement pour les Jeux méditerranéens 2021, mise gros sur la réussite d'un tel événement sportif régional. Cette bidonvilisation la frappant constitue un véritable casse-tête chinois aussi bien pour les responsables hiérarchiques que pour les responsables locaux, d'où des mesures draconiennes sont à prendre et à mettre implacablement en oeuvre, afin d'opérer l'ablation du mal à partir de sa racine. Une telle politique est scindée en deux volets. Le premier repose sur le rasage de ces dizaines de tôles qui ternissent l'image de la plus belle ville du pays, Oran et ses alentours. Le recours à un tel procédé est souvent motivé par les sentences énoncées par les justiciers au profit des plaignants très souvent constitués des institutions d'Etat, comme les services forestiers. Tout récemment, plusieurs dizaines de bulldozers, aux moteurs vrombissants, et autres engins ont été mis en marche.
La destination prise n'est autre que la bourgade de Hassiane Toual (ex-Fleurus), rattachée à la commune, aux terres agricoles tant fertiles, de Benfréha, localité située à une vingtaine de kilomètres dans le sud-est de la wilaya d'Oran. Arrivés sur place, l'ordre, qui a été donné, a été tout de suite mis en application, consistant en la démolition de plusieurs dizaines de bidonvilles dressés, illégalement et sans aucune autorisation, sur des espaces appartenant aux services forestiers. De ces bidonvilles démolis, 69 taudis ont été achevés, alors que 63 autres sont en voie de lancement des travaux, grâce à la large complicité des courtiers ayant fait leur principale mission, la surenchère, en s'occupant de la vente illégale des terrains revenant de droit aux services de l'Etat.
Les services forestiers d'Oran ont estimé juste de faire appel aux services territorialement compétents des tribunaux d'Oran en déposant des plaintes contre ces courtiers, ne trouvant rien de mieux à faire, que de commercialiser illégalement les biens forestiers. C'est donc le branle-bas de combat. Les responsables de plusieurs localités composant El Bahia, qui se préparent pour les Jeux méditerranéens de 2021, sont sur le qui-vive permanent, ces derniers jours. Dans le tas, ils activent, et s'activent en réparant les torts de leurs responsables prédécesseurs en intervenant non pour stopper cette invasion orchestrée par ces familles se proclamant en tant que mal-logés, mais en accaparant, en toute impunité, des dizaines d'hectares de terre ne leur appartenant pas. «Nous sommes fin prêts pour lancer un vaste programme rentrant dans le cadre de la mise à plat desdits bidonvilles», a-t-on indiqué.
En ce sens, l'administration n'affiche aucune intransigeance en faisant vider les lieux squattés par plusieurs dizaines de familles, dont la majorité risque de se retrouver à la rue une fois chassée. Aussi, des arrêtés de démolition ont été établis. Leur exécution est en attente du feu vert des responsables hiérarchiques.
Le deuxième chapitre consiste en la prise en charge des mal logés, du moins les véritables demandeurs de logements. Là est toute la problématique posée. Comment peut-on faire face à la forte demande du logement dont le nombre est arrêté au chiffre de 40 000 demandeurs alors que l'offre est dérisoire, sachant que la daïra ne dispose actuellement que de 600 logements sociaux en chantier?


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