Le nombre de tests PCR effectués par les différents laboratoires spécialisés dans l'analyse et le dépistage du Covid-19 dans le pays a atteint la barre des 2 500 par jour. Ce chiffre a été révélé par le DG de l'institut Pasteur, le docteur Fawzi Derrar. C'est une performance importante qui conduira à mieux endiguer la propagation de la maladie, car il y a un mois nous étions à 400 tests/jour. Il est à retenir également que l'ouverture des nouvelles antennes de l'institut Pasteur, demeure une mesure qui facilitera la réalisation des tests à temps, contrairement aux premiers jours où les tests étaient transportés par route vers la capitale par les directions de la santé et de la population (DSP) et dont les résultats n'étaient disponibles qu'au-delà de 48 heures ou plus. Toujours en matière d'amélioration de la prise en charge des patients suspects ou ayant une infection, cet objectif interpelle les autorités en charge du dossier, notamment dans les wilayas les plus touchées. Raison pour laquelle il est prévu la dotation respective des wilayas de Sétif et de Annaba, de deux laboratoires de dépistage du Covid-19. Le DG de l'institut Pasteur a affirmé que «les deux nouvelles structures spécialisées dans l'analyse et le dépistage du coronavirus, seront ouvertes dès la semaine prochaine». Ces deux nouvelles structures, faut-il le noter, porteront le nombre de laboratoires réalisant le dépistage du coronavirus à travers le territoire national, à 29,(certains relèvent de l'institut Pasteur d'Algérie et d'autres d'établissements hospitaliers ou universitaires agréés par l'IP). En parlant du cas de Sétif, il y a lieu de noter que cette wilaya vient en tête du classement des cas confirmés, selon les chiffres officiels. Ce chiffre ou celui global des contaminations pourrait se multiplier, dans les prochains jours, non pas seulement du fait que le virus ait redoublé de férocité, mais l'augmentation du nombre de cas de Covid-19 enregistrés durant ces derniers jours pourrait aussi s'expliquer par l'élargissement du réseau national de dépistage. Le chiffre avancé par le DG de l'institut Pasteur est certes là pour dire que cette augmentation constante de la capacité de dépistage contribuera à améliorer le processus d'évaluation de l'épidémie, car le dépistage demeure un point crucial dans la lutte contre la propagation de l'épidémie. Mathématiquement parlant, le combat contre l'ennemi invisible est loin d'être terminé, car le nombre de ces tests reste encore très faible par rapport à celui de la population de l'Algérie, évaluée à près de 45 millions d'habitants. Il reste insuffisant, même si on lui ajoute le nombre de tests pouvant être effectués via les scanners thoraciques. Ou encore, si on lui ajoute celui relatif aux tests rapides. Ces derniers, faut-il le noter, ne font pas partie des outils de diagnostic. Ils font partie des outils permettant la connaissance de l'impact de l'épidémie durant la période de déconfinement, car cet outil, comme le soulignent les spécialistes, ne détecte «la charge virale» qu'après le septième jour. Néanmoins, les expériences mondiales acquises avec la lutte contre le virus ont montré que les tests rapides font partie des outils permettant la connaissance de l'impact de l'épidémie. En effet, ils permettent d'avoir une idée du pourcentage des gens qui ont développé des anticorps et donc d'avoir un idée de la résistance d'une société, en particulier durant le déconfinement. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le recours aux tests rapides et à celui des scanners thoraciques restent la seule alternative dans cette conjoncture, puisque l'option du dépistage massif via les tests PCR, coûte très cher et il y a une tension mondiale pour l'acquisition de ce matériel. Certes les tests PCR sont très fiables au niveau biologique. mais le fait que les résultats soient dévoilés tardivement, ne sera pas sans conséquence dans la propagation du virus.