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La justice française rejette la thèse du crime raciste
MEURTRE DE CHAIB ZEHAR À LYON
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2006

Insatiable est la bête immonde. Elle a encore tué cette semaine, à Oullins, dans la banlieue lyonnaise. Cela s'est passé dans un lieu public, à l'occasion de la retransmission télévisée d'un match de football. Chaïb Zehaf a été assassiné froidement par Jean-Marie Garcia tandis que son cousin s'en est miraculeusement sorti avec quelques blessures.
L'assassin n'a été appréhendé que parce que le principal témoin, Sid-Ali, malmené par les policiers qui voyaient déjà en lui le coupable idéal, l'avait désigné au moment où il tentait de s'esquiver, la conscience tranquille. La justice française, laborieuse en pareil cas, refuse obstinément de caractériser le meurtre pour ce qu'il est de toute évidence: un acte raciste. L'enquête diligentée par un parquet qui rejette le caractère raciste du crime vogue fermement vers le cap banal du fait divers. Il n'y aura pas de manifestation nationale pour dénoncer le geste ignoble de Jean-Marie Garcia parce que sa victime s'appelle Chaib Zehaf.
L'indignation officielle et surmédiatisée qui s'est manifestée dans l'affaire Ilan Halimi ne saurait être de mise pour les citoyens en sous-France.
La différence de traitement est non seulement manifeste mais elle rend compte de l'hypocrisie qui règne dans les rouages politico-judiciaires français dont on a pu apprécier l'émotion, feinte ou réelle selon les obédiences, et dont les propos revêtaient parfois une dimension ubuesque. Car les ténors de droite comme de gauche savent se disputer le beau rôle et verser dans la surenchère la plus pathétique quand il s'agit de payer le tribut à l'activisme contre l'éternelle menace antisémite. Et pourquoi s'étonner, dès lors, de leur lourd silence, voire de leur assourdissant mépris, quand la victime est issue de ce que le ministre de l'Intérieur appelait, au plus fort de la crise des banlieues née d'un acte à la limite du racisme, lui aussi, la «racaille»?
Le recteur de la Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, aura beau s'interroger sur la différence de traitement et appeler «les membres du gouvernement à avoir une autre vision de la communauté musulmane», ce n'est pas demain qu'on verra le ministre de l'Intérieur revêtir le burnous et entrer dans la mosquée pour s'incliner à la mémoire d'une victime issue de l'immigration maghrébine. Nous ne sommes pas à la veille des élections d'avril 2007, que diable.
D'ici là, beaucoup d'eau coulera sous les ponts de la Seine et du Rhône. Chaib Zehaf a été inhumé, ce week-end à Oran, pendant que son meurtrier coulera des jours tranquilles, même en prison, en attendant qu'une grâce discrète mette fin à son calvaire, disons d'ici cinq ans, au maximum? Bizarre, vous avez dit «bizarre»?


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