L'institut Cervantes d'Alger et l'ambassade d'Espagne vous convient à la suite du cycle cinématographique intitulé «Des classiques avec toi». Cette fois-ci, il est question de la période allant de 1977 a 1997. Il s'agit d'une sélection de cinq longs métrages qui seront programmés entre le 3 juillet et le 2 août et cela, sur la chaine vimeo de l'institut Cervantes https://vimeo.com/institutocervantes. Un lien également sera disponible sur la page Facebook de l'institut Cervantes d'Alger: https://www.facebook.com/InstitutoCervantesdeArgel/. Ce nouveau cycle vous invite à réfléchir sur le cinéma de la deuxième moitié du XXe siècle, qui a subi d'autres influences, mais demeure néanmoins un classique. Alors que le cinéma des années antérieures s'adressait à un autre type de public, celui-ci touche plutôt des personnes qui ont choisi de fréquenter les salles par intérêt et de façon engagée. Pour résumer, les films de ce programme constituent un répertoire essentiel et ces cinq très bons exemples sont une bonne représentation du cinéma espagnol de la fin du XXe siècle. Les films sélectionnés sont sous-titrés en français et chaque film sera projeté pendant 48 sur la chaîne Vimeo de l'institut Cervantes. En effet, après la projection du 3 au 5 juillet à 20h00 de «l'Esprit de la ruche» de Víctor Erice qui est une déclaration d'amour au cinéma, sera programmé du 10 au 12 juillet «Les saints innocents». (https://cvc.cervantes.es/artes/cine/hojas/los-santos-inocentes.htm). Il s'agit de l'adaptation du roman éponyme de Miguel Delibes. C' est un des principaux exemples des politiques cinématographiques des années 80, qui recherchaient de nouvelles lectures sur l'éternel dialogue entre cinéma et littérature, dans le but de mettre en valeur les principaux sujets et préoccupations de la culture espagnole. Le film de Mario Camus avait reçu un accueil critique très favorable au festival de Cannes, en remportant le prix ex aequo pour les deux acteurs principaux, Alfredo Landa et Paco Rabal. Il s'agit de l'histoire de la famille de Paco «el Bajo», qui vit dans une propriété agricole en Extrémadure, qui nous montre le visage d'une Espagne rurale, patrimoniale et sauvage, qui n'est malheureusement pas si loin de nous. Du 17 au 19 juillet, vous aurez droit à la projection du film «Le sud». Ce long métrage porte sur la passion du réalisateur pour le monde du cinéma qui lui permit d'acquérir très vite une renommée internationale. Du 24 au 26 juillet, vous aurez droit cette fois à la diffusion du film «La bonne étoile» (CVC. Cine. Hojas de sala. Clásicos contigo (1973-1997). La buena estrella (1997).). IL s'agit de l'avant-dernier film de Ricardo Franco qui s'organise autour d'un drame à trois voix, celles des trois personnages principaux, interprétés par Maribel Verdú, Antonio Resines et Jordi Mollà, qui nous embarquent dans une histoire prenante. Ce film nous parle de la marginalité, un des sujets récurrents dans le cinéma des années quatre-vingt et plus, et de la réflexion sur une existence pensée comme une connexion constante à la vie des autres - et l'emprise entre les uns et les autres -. Le triangle amoureux de ces trois personnages rappelle la claustrophobie dans des endroits clos, où la vie en famille se détruit peu à peu, tant le quotidien est impossible à vivre et les pulsions de vie et de mort deviennent plus puissantes que la propre survie des individus. Du 31 juillet au 2 août, enfin, les amoureux du cinema espagnol auront droit à la projection du film «La vachette». D'après une histoire de Adelaida García Morales, ce film est centré sur la vie de Estrella, enfant, puis devenue jeune femme. Cette histoire, qui se déroule sur le front durant la Guerre civile espagnole, est celle d'une tentative de vol d'une vachette par des soldats républicains d'un village occupé par les rebelles. Il s'agit ici d'une véritable satire, très humaine, sur la guerre. À une époque où le cinéma parlait de guerre et d'après-guerre, au lieu de mémoire historique et dans une certaine ambiance après près d'un demi-siècle de dictature, Berlanga et Azcona nous offrent ici un regard corrosif sur la guerre en présentant la lutte pour la vie à travers une anecdote qui montre l'humanité dont sont véritablement porteurs les pauvres soldats, loin de tout ce qu'implique l'horreur et le non-sens de la guerre. En somme, une très bonne idée que de voir des films en ligne en cette période d'incertitude sanitaire. Histoire de se cultiver, se divertir et faire passer le temps.