La vie des Algérois est en jeu et les autorités locales ont décidé de sévir. En effet, les forces de l'ordre mènent une guerre sans merci contre «les complices du corona.» Pas moins de 33 000 infractions liées au non-port de masques ou non-respect de la distanciation sociale, ont été formulées durant la toute dernière semaine. Les différents services concernés ont durant la même période, procédé à la mise à la fourrière de 7 000 véhicules et la fermeture de 512 commerces, de sept marchés municipaux et de 15 centres commerciaux. C'est ce qu'a affirmé, hier, le wali d'Alger, Youcef Chorfa, lors d'un point de presse organisé au siège de la wilaya. Il ressort de ces déclarations que les Algérois devraient passer un Aïd sans mouton, car ce responsable a annoncé avoir décidé de la fermeture des marchés aux bestiaux, où l'on vend le mouton. Une décision qui certes n'arrange pas les coutumes sociales et religieuses, mais qui s'impose comme obligatoire. Puisque les rassemblement sont fréquents, dans les marchés à bestiaux qui se transforment à mesure que la date de la fête religieuse approche, en «lieux de brouhaha». D'un ton ferme, le wali d'Álger a également annoncé que les plages de la capitale ne seront pas encore ouvertes devant les vacanciers dans le cadre des mesures préventives contre l'épidémie de coronavirus. Youcef Chorfa, laisse aussi entendre qu'il ne sera pas question de recourir seulement aux sanctions pour mener cette quête de lutte contre le coronavirus. En effet, il affirme la disponibilité de son département à assister le personnel médical dans cette conjoncture sanitaire. Le wali d'Alger a, en effet, affirmé que ses services allaient accompagner, dans la lutte contre le coronavirus, le secteur de la santé pour pallier les insuffisances dans la prise en charge tant du personnel médical que paramédical. Poursuivant son information, ce responsable a précisé que le rôle attendu des walis en cette conjoncture «est d'accompagner sur le terrain le secteur de la santé, sans interférence dans les prérogatives de sa gestion», et ce «en veillant à garantir les facilitations aux équipes médicales et paramédicales et aux malades en matière d'hébergement, de restauration et de transport outre la garantie des masques et combinaisons de protection». Youcef Chorfa a également souligné que la wilaya d'Alger sera «un trait d'union entre les hôpitaux et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)», à travers l'exploitation des structures hospitalières en dehors de l'hôpital et «la mobilisation des personnels médical et paramédical exerçant dans les entreprises publiques et les centres universitaires», outre «la garantie des équipements d'analyses médicales». D'un ton rassurant, le wali a affirmé que «le suivi des patients atteints par le coronavirus est aussi poursuivi à domicile». Il a révélé dans ce sens que pas moins de 917 personnes diagnostiqués positives au Covid-19 sont soignées à domicile, tout en affirmant que leur suivi est assuré par des médecins des différents centres hospitaliers de la capitale avant de révéler que la capitale «dispose des capacités d'hébergement et de restauration de ces personnels». Aussi, il fera état de la mobilisation de «169 bus de transport en commun pour le transport de plus de 8 000 personnes à leurs lieux de travail, et la réquisition de 10 établissements hôteliers pour leur hébergement». Dans ce sillage, il a également souligné que «la wilaya d'Alger a affecté depuis le début de la pandémie, plus de 13 services spécialisés totalisant plus de 700 lits à la prise en charge des malades du Covid-19». Le wali d'Alger n'as pas manqué l'occasion pour s'exprimer sur «la possibilité de garantir encore 1 000 lits grâce à l'exploitation des structures hôtelières». Pour lui «les insuffisances constatées sur le terrain ne sont pas liées au nombre de lits, mais plutôt à la non-coordination entre la tutelle et les responsables des hôpitaux concernant un plan commun d'exploitation des moyens», a-t-il déclaré, citant à titre d'exemple «le problème d'approvisionnement des hôpitaux en matériel nécessaire à la protection des personnels et des patients». Par ailleurs, Youcef Cherfa a appelé à «l'activation du rôle de la société civile afin d'assurer la réussite d'un plan de lutte conjoint contre la pandémie dans toutes les régions», rappelant à cet égard les facilitations annoncées, ces derniers mois, pour la création d'associations dans les quartiers populaires et les agglomérations en vue de «mettre en place un réseau associatif fort et organisé à même de servir de passerelle entre l'administration et la société».