Le FFS s'apprête à se retirer du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), composé, faut-il le rappeler du FFS version Ali Laskri, du RCD, du MDS, du PLD, de l'UCP, du PST, du PT et de la Laddh, de Noureddine Benissad. La question de son maintien ou non au sein de cette alliance sera discutée lors de la prochaine session du conseil national, prévu au courant du mois en cours. «Les orientations politiques à entreprendre à courte et moyenne échéances et d'autres questions liées à l'avenir du parti seront abordées lors de la première rencontre post-congrès extraordinaire du conseil national qui ne s'est pas réuni depuis plus d'une année. Juste après son congrès extraordinaire, le FFS a remis sur le tapis le projet de «reconstruction du consensus national». Le renouement avec ce projet, qui figurait parmi les sept engagements électoraux de la liste de Hakim Belahcel composée également de Sofiane Chioukh, Mohamed Hadji, Brahim Meziani et Nora Touahri, semble sonner le glas de l'avenir du FFS au sein du PAD. Cette liste a triomphé en partie, faut-il le rappeler, grâce au soutien des députés et membres du Conseil de la nation, qui s'inscrivaient, bien entendu, en porte-à- faux par rapport à la décision du retrait du Parlement prise par la direction du parti sous Ali Laskri, l'ex-coordinateur de l'instance présidentielle(IP). Contrairement au prédécesseur de Hakim Belahcel, lâché par ses parlementaires, qui avait donc tout à perdre, le président du RCD, Mohcine Belabbas, en symbiose avec ses députés et collaborateurs, aurait non seulement gagné la bataille de l'image quant à l'accompagnement du Hirak, il serait «le meneur incontesté de cette coalition» et «le seul bénéficiaire de cette situation», sussurent les parlementaires du vieux parti d'opposition... Or, le FFS qui veut retrouver sa place de locomotive de l'opposition sur la scène politique, a mal digéré ce retournement de la situation en sa défaveur. Dès lors, le parti du défunt Hocine Ait Ahmed voudrait sans doute se débarrasser de cette mauvaise posture le plus vite possible. Il faut dire que le FFS reflétait «une image pâle dans ce regroupement», indique-t-on encore. Par ailleurs, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), qui refusait de voir figurer les islamistes dans ce regroupement, s'était également retiré du PAD. Le coordinateur de cette formation, Idris Chentouf, avait justifié son retrait par la volonté affichée par certains membres du PAD de pactiser avec les partis de la mouvance islamiste, en permettant à juste titre à l'islamiste Abdallah Djaballah de rejoindre cette coalition. Cette position est jugée opportuniste et remet en cause le projet de société que défend la mouvance démocratique.