Pour le secrétaire d'Etat adjoint américain la vente d'armes russes à l'Algérie concerne les deux pays. Les relations entre Alger et Washington ont été passées en revue, hier, par le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, M.David C. Welch et le président Abdelaziz Bouteflika. Au cours de deux heures de discussions, les deux hommes ont échangé des points de vue sur les relations bilatérales, la question sahraouie et le nucléaire iranien. C'est ce qu'a déclaré le diplomate américain, lors de la conférence de presse animée, hier, au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Interrogé d'emblée sur la vente d'armes par la Russie à l'Algérie, David Welch, tout en estimant que cette transaction entre dans le cadre de relations commerciales entre les deux pays, a tenu tout de même à préciser que l'Algérie n'a pas fait de demande dans ce sens aux autorités américaines. Avant de poursuivre que si tel était le cas «nous procéderions à l'examen au cas par cas de la demande algérienne.» Quant à la charte pour la paix et la réconciliation nationale, dont les mesures commencent à être mises en oeuvre, le conférencier estime que, grâce au dialogue entre Algériens, «votre pays est sorti des tensions et difficultés du passé». La première obligation d'un gouvernement, poursuit M.Welch est de protéger ses citoyens. «Il incombe aux Algériens de décider d'eux-mêmes et très souvent la décision est difficile», enchaîne l'orateur, non sans préciser que les Etats-Unis qui entretiennent d'excellents rapports avec l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste, ne s'ingéreront pas dans cette question (la réconciliation Ndlr). A propos du dossier nucléaire iranien, David Welch affirme que l'Algérie et les Etats- Unis adoptent une vision convergente, concernant le respect des conventions de non-prolifération des armes nucléaires auxquelles l'Iran a souscrit. La question sahraouie n'a pas été en reste. Pour le responsable américain cette question doit être résolue dans son cadre naturel, à savoir les Nations unies. A noter qu'au sortir de l'audience que lui avait accordée le chef de l'Etat, David Welch a indiqué que les relations entre l'Algérie et les Etats- Unis sont «en progrès continu sous la conduite du président Abdelaziz Bouteflika». Avant d'ajouter: «Nous avons pu faire des progrès dans tous les domaines et nous sommes en train de saisir toutes les opportunités pour les améliorer davantage», M.Welch a en outre indiqué avoir transmis au président Bouteflika les «salutations respectueuses » du président américain George W.Bush. «Nous avons eu également l'opportunité de discuter de tous les points d'intérêt pour la région et en dehors de la région», a-t-il encore dit. Le responsable américain a estimé dans ce cadre que la région du Moyen-Orient «connaît actuellement un grand changement». Il convient de rappeler que le diplomate américain qui devait effectuer une visite à la fin de l'année dernière l'avait reportée pour des «raisons indépendantes de sa volonté», affirmait-on à l'ambassade des Etats-Unis à Alger.