Après le principal fondateur, l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis, un autre membre dirigeant de Talaie El Hourriyet, Ahmed Adimi, annonce, à la surprise générale, son retrait de la politique. Pressenti pour remplacer Ali Benflis à la tête du parti, Ahmed Adimi claque la porte de sa formation. Sur son post et sa page facebook, il a affirmé avoir envoyé une lettre de démission du parti et de toutes ses instances au président par intérim du parti, Abdelkader Saâdi. «J'ai commencé à m'opposer ouvertement à l'autorité politique depuis 2010; mon choix du camp de l'opposition participe de ma conviction absolue quant au déraillement du pouvoir, qui a été chamboulé par le Hirak béni qui a fait tomber ses principales têtes, de la ligne nationale et son option pour la voie antinationale au péril de son avenir, sa sécurité et sa stabilité», peut-on lire sur cette longue missive. Il a rappelé son opposition au régime déchu: «J'ai été le premier à apporter un démenti, à travers la chaîne de télévision privée El Atlas quant à la propagande qualifiant Bouteflika d'un homme providence venu garantir la sécurité et la stabilité du pays (...); j'étais aussi l'un des premiers opposants à avoir dénoncé, par le canal de Magharibia TV, l'ingérence flagrante du frère cadet du président dans la gouvernance. J'ai dit, entre autres, à cette époque: «Il est surprenant que des walis et des ministres exécutent les ordres d'un homme, qui n'a d'autre qualité que celle de conseiller du président». En 2013, il a rejoint le parti de Ali Benflis et il na pas hésité à soutenir sa candidature à la présidentielle de 2014. Malgré le fait que toutes les indications montraient que Bouteflika allait se représenter pour briguer le 4e mandat. «Quand Ali Benflis m'a appelé en 2013, pour m'inviter à me rendre visite à son bureau d'avocat, où il m'a dit qu'il se présenterait à la présidence, lui demandant son soutien dans son entreprise, mon commentaire était: «Pensez-vous que Bouteflika ne se présentera pas? Je lui ai dit que tous les indicateurs disent qu'il se présenterait et qu'il se présenterait seulement pour gagner; et nous avons terminé la réunion avec une promesse que je le soutiendrai quelle que soit la décision du président malade...», a-t-il soutenu. Sollicité encore une fois par le candidat malheureux à la présidentielle de 2014, Ali Benflis, pour lancer la création d'une formation politique, il n'a lésiné sur aucun moyen pour lui prêter main forte. Toutefois, Adimi a révélé qu'il avait désapprouvé la participation de Ali Benflis à la dernière élection présidentielle du 12 décembre dernier. «Ali Benflis a donc décidé de se présenter pour la troisième fois à la présidence et a déclaré qu'en tant que chef du parti, il avait invité le comité central à se réunir en session ordinaire le 26 septembre 2019. Pendant la réunion de cette session, (...) ce qui m'a vraiment dérangé, c'est qu'aucun n'a soulevé la question de «la gravité à l'élection», quelles sont les chances du chef du parti de gagner ou même de fournir les conditions que le parti avait exigées pour participer à l'élection. J'ai dit personne, et j'étais le seul, parmi les membres du comité central, qui savaient à l'avance que le résultat serait négatif pour notre chef du parti... La manière de préparer le premier congrès et la composante de la commission de préparation est la goutte qui a fait déborder le vase. Pour rappel, le parti s'apprête à organiser son premier congrès à la fin du mois de septembre prochain. Le bureau politique, en sa qualité de Commission nationale de préparation du congrès, a installé les sous-commissions chargées de préparer les projets de documents qui seront soumis au congrès.