«Tout le monde nous entend, mais personne ne nous écoute», c'est à cette pénible constatation que sont arrivés les retraités de Sonatrach (SH) à propos, notamment de leurs revendications relatives à «leurs droits en matière de retraite complémentaire (pension de retraite complémentaire (PCR), indemnité d'«expérience professionnelle (IEP/IAG) et l'indemnité compensatoire de l'indemnité de zone et de condition de vie (IC-Izcv)». Devant ce «mépris» déguisé de réponse, après avoir épuisé moult «voies légales», ces contestataires ont adressé une «lettre ouverte» au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dans cette missive, les signataires rappellent que tous «les moyens humains légaux, afin de trouver une oreille attentive à nos doléances» ont été utilisés en regrettant que leurs droits spoliés ne leur soient rendus comme décrit dans les lois et les conventions inscrites dans la législation en vigueur. Dénonçant «le mépris, dédain, injustice et arrogance» ils regrettent qu'aucun des destinataires de leurs doléances «n'ait eu le réflexe de prendre les mesures qui s'imposent». Les retraités de SH rappellent aussi la transmission de leurs requêtes à chaque maillon de la hiérarchie, beaucoup d'autres institutions(APN, Sénat) et partis politiques sans pour autant que l'un d'eux «ne lève le petit doigt pour corriger les injustices commises à l'encontre de vieux retraités». Intrinsèquement parlant, les dossiers en question gravitent autour de trois points essentiels à savoir: -La prime, la PCR MIP (pension complète de retraite), afférente aux mutuelles à la Convention SH/MIP de 1 999, la Convention collective d'entreprise de 1 994 suite à quoi il est crée une mutuelle de l'entreprise, secundo l'indemnité d'expérience professionnelle a l'indemnité ancienneté groupe- l'IEP/IAG, tertio l'indemnité compensatoire de l'indemnité de zone et de condition de vie- IC/Izcv. Après le rachat en 1 998 des quotes-parts des agents qui partiraient en retraite anticipée, la MIP a augmenté les cotisations et diminué les pensions se référant à la nouvelle loi tout en piétinant l'article 2 du Code civil qui stipule qu'aucune loi n'est rétroactive, or comment expliquer que ceux qui ont quitté avant le 01/01/2015 soient pénalisés d'une manière abusive alors qu'une loi n'est effective qu'à compter de sa date de promulgation? L'avenant d'avril 2018 est la goutte qui a fait déborder le vase puisque «ne peuvent prétendre à la PCR que les retraites ayant atteint l'âge légal de retraite», alors que la Convention de février 1 999 stipule, que cette «PCR est attribuée à toutes formes de retraite». Par ailleurs, les auteurs évoquent dans leur lettre les erreurs multiples démontrant la non-conformité aux normes de gestion édictées et à la législation en vigueur. Ce sont là quelques-uns des griefs qui opposent Sonatrach à sa mutuelle dont les détails sont méticuleusement rapportés dans la lettre adressée au président Abdelmadjid Tebboune. Les signataires pour les retraités de SH, sont Saïdi, Belkadi, Aït Idir et Ghemouri.