Les retraités de Sonatrach ont contacté La Nouvelle République plusieurs fois dans le but d'obtenir satisfaction à un certain nombre de revendications, auprès de leur ex-employeur. Voici le texte des réclamations, et des droits, qu'ils estiment en être spoliées. Malgré la sourde oreille de leur ancien employeur, et les promesses non tenues, les travailleurs retraités sont déterminés à poursuivre leurs actions jusqu'à gain de cause, conformément aux lois d'alors en vigueur, et toujours d'actualités, principalement celles correspondantes aux pensions et indemnités ayant un rapport avec les expériences personnelles et compensatoires, nous explique un délégué qui nous a paru ne pas vouloir en démordre tant que les vieux retraités qu'il représente n'auront pas eu leur dû. Un énième sit-in se déroulera la semaine prochaine 27 janvier 2019 à 8 heures devant la DG d'Hydra d'après le porte-parole des retraités du groupe Sonatrach, avec la ferme intention de se faire entendre. En cas de refus des dirigeants du groupe, «les cheveux blancs» de la compagnie pétrolière, ont bien l'intention de saisir le Bureau international du travail siégeant à Genève. Ils sont 28 000 éparpillés à travers le territoire national à confirmer leur présence, en dépit de l'âge avancé de certains d'entre eux. Les protestataires réclament, entre autres dans leur écrit dont nous détenons une copie : «La pension complémentaire de retraite (PCR) réduite illégalement de 20% à 12,50% traduite par une diminution drastique de 40% de notre pension, l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) pour tous les retraités sortis après 2009 et l'indemnité compensatoire (I.C) pour tous ceux ayant exercé dans les base de vie au Sud, en régime célibataire.» Ils ajoutent : «Il incombe à la Sonatrach et la MIP d'assumer l'entière responsabilité de ces trois dossiers». Pour rappel, les travailleurs retraités du géant pétrolier du pays n'ont ménagé aucun effort pour obtenir leurs droits de leur tutelle et de la mutuelle avant de recourir à ces sit-in pacifiques. Ils écrivent que «les responsables semblent non seulement sombrer dans la surdité, mais aussi, comme le rapportent certains retraités, piétinent les directives législatives, les lois et les principes de la République qui se résument dans les prononcés judiciaires plaidant en faveur des retraités pour une régularisation de leur PCR à 20% et celle de l'IEP et de l'I.C». «Les jugements définitifs avec grosse exécutoire ont été notifiées et les saisies sur compte ont été ordonnées sans pour autant que la SH et la MIP ne se conforme aux lois. Tous les retraités plaignant ayant eu gain de cause se voyaient radiés définitivement et injustement du bénéfice de leur pension viagère infligée arbitrairement, à titre de représailles. Ils interpellent le ministre en charge de la sécurité sociale tutelle des mutuelles pour demander à la MIP d'assumer ses missions en direction de ces adhérents et demander à saisir l'inspection générale des finances (IGF) afin qu'une enquête approfondie puisse être menée sur la gestion de la MIP conformément à la loi 15-02 du 04/01/2015 relative aux mutuelles sociales et son article 88, chapitre 2 : Contrôle de la mutuelle sociale. Ils réclament aussi le redressement du taux PCR à 20% au lieu du taux actuel 12,50%. Le paiement des rappels de tous les retraités depuis 2003 malgré les 700 milliards de subvention fraîchement versés dans les caisses de la MIP et les promesses du P-dg qui perdurent. Remise de la notification de pension avec décompte détaillé du calcul de la pension pour l'ensemble des retraités (anciens et nouveaux), les gestionnaires de la MIP ne délivrent plus ce document qui leur revient de droit. Le paiement de la pension complémentaire se fera mensuellement et selon les mêmes modalités de la pension principale servie par la CNR (Art 27 nouvelle loi sur les mutuelles). Les pensions de retraites complémentaires sont revalorisées chaque année, avec effet à compter du 1er mai (Art 28 nouvelle loi sur les mutuelles). Rétablissement des droits au paiement de la pension à tous les retraités qui ont esté la MIP en justice. Prise en charge de la carte Chifa à 100%. Ils réclament également la régularisation et le redressement de l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) pour tous les retraités d'après 2009 conformément, disent-ils, «à l'article 67 de la CCE», ainsi que la régularisation et le paiement de l'indemnité compensatoire (IC) pour tous les retraités d'avant le 6 avril 2011 qui ont travaillé dans les bases de vie au Sud et quitté le groupe entre 1996 et 2011». Cette indemnité a été décidée par l'ancien ministre de l'Energie à travers une décision du 18 avril 2008 et approuvée par le chef du Gouvernement, Ahmed Ouyahia, le 27 juillet 2008. En fin de compte, les retraités libres interpellent le P-dg M. Ould Kaddour et demandent officiellement une audience afin que les problèmes en suspend soient définitivement pris en charge de manière sérieuse et plus efficaces».