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«Menons à bonne fin le traité d'amitié»
CHIRAC À BOUTEFLIKA
Publié dans L'Expression le 25 - 03 - 2006

«Dès que les circonstances vous le permettront, je souhaite que nous puissions nous entretenir sur la façon de mener à bonne fin cette grande entreprise.»
Les rapports entre Alger et Paris ne sont pas banals et ne sauraient être frappés du sceau de la banalité lorsque l'on sait tout ce qui lie ces deux pays, de bon ou de mauvais gré. Il est vrai que ces rapports connaissent un froid certain depuis l'adoption par le Parlement français, le 23 février 2005, d'une loi que d'aucuns considèrent en Algérie comme une loi scélérate qui donne le quitus, à peu de frais, aux crimes coloniaux par le qualificatif de «rôle positif» de la colonisation en Afrique du Nord.
Cette sortie intempestive des législateurs français eut une incidence fâcheuse sur des relations entre l'Algérie et la France, lesquelles ne sont sans doute pas apaisées, mais revenaient au premier plan par la démarche de leurs dirigeants -notamment MM.Bouteflika et Chirac- qui travaillaient de concert à (re)placer ces rapports dans le bon sens. La loi du 23 février a quasiment mis à mal, si elle ne les a pas détruits, les efforts ainsi consentis pour redonner aux relations entre Alger et Paris la dimension qui sied à deux grands pays du pourtour méditerranéen.
Dans son message à Abdelaziz Bouteflika, Jacques Chirac -après avoir exprimé sa solidarité avec notre pays à nouveau frappé par un séisme- est revenu sur le futur des rapports entre les deux pays. M.Chirac, affirme ainsi, rapporte l'APS: «De mon côté, je demeure engagé dans notre projet commun de traite d'amitié consacrant notre partenariat d'exception. Dès que les circonstances vous le permettront, je souhaite que nous puissions nous entretenir sur la façon de mener à bonne fin cette grande entreprise.»
Ce projet de «traité d'amitié» entre la France et l'Algérie semble tenir beaucoup à coeur au président français qui veut, par le biais de cette occasion qui s'est offerte à lui (le séisme de Kherrata) renouer des liens quelque peu effilochés et relancer une coopération à tout le moins assoupie entre les deux pays depuis le coup d'éclat du Parlement français.
Or, des relations apaisées entre les deux pays exigent aujourd'hui une vraie repentance de la part de la France, singulièrement, en assumant les crimes et massacres commis entre 1830 et 1962 par les colons et l'armée d'occupation français. Pour la France il est aussi question de vouloir et de pouvoir, et pour concrétiser le premier, il faut encore que la France soit en mesure d'exorciser ses propres démons -comme elle l'a fait avec l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale- pour pouvoir dépasser cette tache qui assombrit l'histoire des rapports algéro-français. De fait, ce sont ces mêmes rapports, faits d'amour et de répulsion qui lient la France à l'Algérie, et 132 ans de présence française ont laissé des traces, qu'il appartient maintenant aux responsables, des deux côtés de la Méditerranée, de rentabiliser, pour le bien des deux peuples algérien et français. Mais pour ce faire, il faudra rien moins qu'un apurement en profondeur des relations pour les rétablir dans une perspective plus saine et pour une meilleure compréhension entre les deux peuples. Ainsi, dans sa livraison d'hier, le quotidien français Le Parisien rapporte que, dans son message, le président Chirac indique vouloir «construire (avec l'Algérie) sur des bases nouvelles, plus que jamais fondées sur la confiance et le respect mutuel» un partenariat et souhaite, dès lors, s'entretenir «dès que possible» avec son homologue algérien sur «la façon de mener à bonne fin» le traité d'amitié entre les deux pays. Or, ce projet devait être finalisé à la fin de 2005et a été renvoyé aux calendes grecques. Cette pause est peu propice à l'approfondissement des rapports entre les deux pays.
De fait, si l'Algérie demande la repentance à la France, elle n'en reste pas moins engagée par le projet comme le réaffirmait la semaine dernière le chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, qui a indiqué que le traité d'amitié demeure «toujours à l'ordre du jour».
C'est dire que la balle demeure dans le camp de la France. Que va décider Paris en vue de rétablir la confiance avec Alger, confiance qui ne saurait être restaurée, en tout état de cause, que si la France reconnaît les torts faits à l'Algérie durant la colonisation?


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