C'est par le court métrage tunisien Visa, la dictée du réalisateur Brahim Lataïef qui relate avec humour et dérision les déboires endurés par un Tunisien en vue d'obtenir son visa pour la France où son cousin l'attend, que le coup d'envoi du 1er Festival du film francophone placé sous le thème ‘'Dialogue et diversité culturelle'' a été donné jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun, à l'Office de Riad El Feth (Alger). C'est ainsi que Rachid, le héros du film, tente l'aventure en prenant connaissance de l'organisation d'un concours de dictée par l'ambassade de France en direction de candidats au visa. Des scènes abracadabrantes où le personnage tente de se «franciser» à tout prix, en mangeant, lisant et dormant «français», feront éclater de rire la salle. La cérémonie inaugurale du Festival organisé par l'ambassade du Canada à Alger, a été marquée aussi par la projection du film burkinabé Sia le rêve du python du réalisateur Dany Kouyaté. Sous forme de conte, le long métrage d'une heure et demie nous plonge dans la sévérité des régimes totalitaires et des dictatures bananières. Le film mêle sur fond de musique africaine , la réalité au mythe et raconte un épisode de la vie du village pauvre «Kombi» vivant sous le règne d'un empereur qui se prend pour le maître du monde et fait subir des «misères» aux populations. Un jour, un jeune du village décide de mettre un terme aux pratiques du souverain tyrannique. Si le python à 7 têtes n'est que fabulation Sia est tout de même sacrifié sous l'autel, d'abord de la barbarie des 7 prêtres puis du mensonge. Comme tout conte , l'histoire racontée porte en elle un message fort et une sagesse à lire entre les lignes. Par ailleurs, ce Festival, le 1er du genre, a permis à la moitié des pays francophones d'y participer. Les organisateurs espèrent voir le nombre des participants s'accroître lors des prochaines éditions. Le public algérois aura, aujourd'hui l'occasion de découvrir à 13h Taafé Fanga du Malien Adamo Drabo, Les 3 bracelets de Côte d'Ivoire et à 19h De battre mon coeur s'est arrêté du Français Jacques Audiard, le film aux 8 césars.