Le haut-fourneau n°2 du complexe Sider d'El-Hadjar, à Annaba, a été remis, vendredi dernier en marche, après un arrêt de 6 mois, dû aux mesures préventives imposées par la pandémie du coronavirus Covid-19, a indiqué un communiqué émanant du Groupe industriel public Imital. Aux termes du même communiqué, le coup d'envoi pour la remise en activité du haut fourneau n°2 a été donné en application des directives du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, lors de leur dernière visite, la semaine dernière, au complexe Sider d'El Hadjar. Une visite dont l'objectif porte sur la relance de l'activité économique dans cette méga unité industrielle et de revaloriser l'industrie sidérurgique en Algérie. La remise en service du haut-fourneau n° 2 a eu lieu en début d'après-midi, de vendredi dernier, en présence de Tarik Bouslama, président-directeur général du complexe Imital, des cadres du complexe Sider et des représentants du partenaire social de l'entité, précise la même source. Selon cette dernière, les tests techniques, précédant la remise en service, lancés depuis quelques jours, ont été concluants, ce qui explique d'ailleurs, le retard de cette reprise qui, était, convient-il de rappeler, programmée pour le 15 septembre écoulé. Rappelons que la mise à l'arrêt du haut- fourneau n° 2 a été décidée, à la mi- mars dernier, dans le cadre des mesures imposées par les répercussions de la crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie du Covid-19. Notons qu'en dépit des difficultés rencontrées et en particulier la pandémie du coronavirus, les unités du complexe d'El Hadjar ont poursuivi leur activité. Au cours de la période de confinement, les unités de production ont recouru aux demi-produits et à la commercialisation du stock des productions du complexe Sider d'El Hadjar. Pour rappel, depuis 2019, Sider El-Hadjar a enregistré trois arrêts du haut-fourneau, liés aux perturbations des approvisionnements en fer brut et à la baisse de ses stocks. L'arrêt était une mesure préventive nécessaire pour la préservation de cette installation industrielle. Pour cette reprise, après 6 mois d'arrêt, le plus long jamais enregistré par l'entité, les métallurgistes sont en face d'un important challenge. Ils se doivent d'honorer des engagements de taille, notamment après la visite du Premier ministre au complexe. Commercialisation du stock Une inspection qui, au terme de l'exposé présenté au premier ministre, sur les capacités du complexe, le commis de l'Etat, s'est adonné à un franc plaidoyer en faveur de l'entreprise productrice de richesse et d'emploi, la qualifiant de «pilier» de l'économie nationale. C'est, désormais, dans cette optique que doit s'orienter la gestion et l'activité sidérurgique du complexe Sider, car il est important de souligner que la visite du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à Sider El Hadjar, est le résultat de la mise en place d'une feuille de route, à l'issue de deux visites successives du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, dont la bonne volonté est de faire renaître le complexe de ses cendres. Une volonté qui s'inscrit également, dans le cadre du programme du président de la république Abdelmadjid Tebboune, portant la relance de l'économie industrielle. Dans cet élan, la visite du Premier ministre Abdelaziz Djerad au complexe Sider de Annaba, s'est focalisée sur d'importantes orientations, afin de remettre le wagon de l'économie industrielle, sur les rails dans cette entité. Pour cela, et selon les orientations du Premier ministre, il est impératif, pour les dirigeants du complexe d'El Hadjar, d'adopter une nouvelle vision, basée sur une gestion rigoureuse et un management moderne, tout en s'éloignant de la gestion administrative. Une vision devant redorer le blason de ce fleuron de l'industrie lourde algérienne. Celle-ci, appelée à s'adapter à la réalité et de s'orienter vers la relance des petites et moyennes industries et les industries de transformation en usant des ressources disponibles et variées pour répondre aux besoins du pays et atteindre la compétitivité sur les marchés extérieurs. En conclusion, le complexe Sider d'El Hadjar, est appelé à produire de la valeur ajoutée et offrir des opportunités d'emploi. En somme, l'entité n'est pas en mesure, pour ne pas dire en droit de compter sur l'Etat, pour lui venir en aide à chaque difficulté financière. Le potentiel important dont dispose le complexe sidérurgique d'El Hadjar doit être exploité à fond, pour contribuer à la relance de ces industries et assurer sa pérennité dans le milieu économique commandé par la concurrence et ce en adoptant la logique économique, avec l'intégration de la technologie et la gestion moderne de l'entreprise. Pleuron de l'industrie lourde Par ailleurs, il est à souligner que le staff dirigeant du complexe sidérurgique d'El Hadjar, table sur une production de 600 000 tonnes pour l'année en cours. Une production devant théoriquement augmenter en 2021 pour passer à 700 000 tonnes, avant d'atteindre le un (1) million de tonnes à l'horizon 2023, grâce aux investissements destinés à augmenter le volume de la production annuelle du complexe, en vue de répondre aux besoins du marché, avec des matériaux industriels compétitifs. Ainsi, lancée avec beaucoup d'espoir, la reprise de l'activité du HFn°2 du complexe Sider de Annaba, trace des perspectives prometteuses pour rejoindre le peleton de l'industrie nationale, continentale et mondiale.