Sous le thème «Halte à la tuberculose», les hommes du corps médical et paramédical se sont rencontrés lors d'une journée de sensibilisation sur la tuberculose. Cette rencontre fait état de 313 cas de tuberculose pulmonaire et 283 autres cas de tuberculose extrapulmonaire. Ces 646 cas recensés à Annaba sont d'une prévalence de 101,89 pour 100.000 habitants. Ces statistiques placent Annaba en tête du podium sur un total de 17.727 cas à l'échelle nationale, soit 4% du chiffre global. Sur le volet de la prise en charge, la couverture sanitaire reste dans la moyenne, puisque la wilaya compte six unités de contrôle de la maladie et des maladies respiratoires, implantées à travers les trois secteurs hospitaliers que comptabilise la wilaya d'Annaba. Sur la stagnation du nombre des cas des personnes atteintes par la tuberculose, le pneumo-phtisiologue, Dr Belaïd, déclare que cet état est dû aux moyens inexistants pour l'élimination de cette maladie contagieuse mais curable. Pour contrecarrer la maladie, le docteur dira: «Il faut que la personne atteinte soit détectée afin de pouvoir déclencher l'enquête par les services de lutte antituberculose.» Il ajoutera que «l'enquête porte essentiellement sur le milieu familial et professionnel ». En matière de traitement, le Dr Belaïd dira: «La disponibilité des médicaments n'est pas un problème, ils sont distribués gratuitement aux malades. C'est plutôt la source de la bactérie qui pose problème. D'où l'on peut dire que l'enquête sur les origines de la maladie reste difficile.» Le seul moyen reste la sensibilisation et la prévention, notamment par des campagnes de sensibilisation et d'information, pour mieux faciliter le dialogue entre médecin et malade en cassant le tabou autour de cette maladie. Les principales recommandations de cette rencontre se sont fondées essentiellement sur la vulgarisation de la maladie et la mobilisation des personnes atteintes ainsi que les secteurs médicaux et les hommes de la recherche, appelés à déployer d'énormes efforts aussi bien pour la tuberculose que le sida ou le paludisme. A signaler que lors de cette rencontre, les participants estiment que la tuberculose est une maladie résultant de la misère, mais selon eux ni le manque d'hygiène ni la pauvreté n'en sont à l'origine. Ils estiment que l'explosion démographique est à l'origine de la tuberculose, et au manque de dialogue s'ajoute le manque d'intérêt des chercheurs, bien que des enveloppes financières conséquentes soient débloquées à cet effet.