C'est le résultat obtenu par Saïdal durant l'année 2001. Ce chiffre porte le taux de croissance de l'entreprise à 23,8 %. En attendant le bilan de l'année 2001, qui se fera selon les responsables de ce groupe durant les mois de février et mars, Saïdal a réalisé un bénéfice net de 271 millions de dinars durant l'année 2000. Des chiffres éloquents, des résultats très ambitieux pour une entreprise vouée à la dissolution il y a quelques années. En toute évidence, l'accroissement de ce chiffre d'affaires n'est pas un hasard, mais est plutôt dû aux mutations profondes qu'a connues cette entreprise, liées particulièrement à l'assainissement financier et à l'organisation structurelle. Pour les responsables de Saïdal, la devise est: «Il n'est pas question que les machines s'arrêtent quand l'homme doit s'arrêter.» C'est de bonne guerre d'abord pour la pérennité de l'entreprise et pour l'économie nationale puisque l'Etat débourse annuellement environ 600 millions de dollars dans l'importation du médicament. Les résultats enregistrés durant l'année écoulée s'expliquent, selon M.Aït Yahia un responsable à Saïdal, par la flexibilité que s'est assignée l'entreprise «pour rester en adéquation avec l'offre et la demande». «Il n'est plus question de faire des prévisions sur six mois», a-t-il dit, et d'ajouter: «Nous nous réunissons tous les deux mois pour comprendre l'évolution du marché en fonction duquel nous revoyons nos programmes.» Le taux de croissance réalisé en 2001, peut-il être maintenu? Le responsable rassure: «Nous continuerons sur la même lancée et nous prévoyons une injection sur le marché d'une dizaine de nouvelles gammes de produits (formes sèches, gélules...) en plus des 150 qui y existent déjà». Ces produits, choisis pour être lancés par Saïdal vers la fin du mois de février, concerneraient les classes thérapeutiques (antispasmodiques, antibiotiques et les cardiovasculaires). Actuellement, le groupe pharmaceutique Saïdal maîtrise environ 40% du marché du médicament en Algérie. L'ouverture totale du marché national, en conformité aux accords d'association avec l'UE, et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC, sont deux facteurs qui vont, peut-être, réduire la part de Saïdal. Pour M.Aït Yahia, deux raisons plaident plutôt pour l'augmentation. Il y a, dit-il, «le prix du médicament Saïdal qui est très compétitif puisqu'il est plus proche du prix de référence fixé par le ministère de la Santé et parfois moins que celui-ci» et aussi, ajoute-t-il, «la loi de finances 2002 permet l'exonération des droits de douanes sur les produits pharmaceutiques (matières premières), ce qui ne peut qu'être avantageux pour notre groupe». Aussi, pour parer à la complexité de la mondialisation de l'économie et s'adapter au nouvel environnement, Saïdal a misé sur la revalorisation des ressources humaines par des formations à court, moyen et long termes. Ainsi deux groupes de 12 cadres supérieurs ont suivi des cours de management opérationnel et quatre groupes de délégués médicaux ont suivi des cours de marketing et techniques de vente. En outre, un système de GRH a été mis en place pour permettre une motivation permanente du personnel. Par ailleurs, pour s'adapter aux contraintes de l'environnement extérieur, Saïdal a investi les champs scientifiques médicaux et pharmaceutiques. En mars 99, le Groupe s'est doté d'un conseil scientifique composé de 21 professeurs de différentes spécialités médicales. Cela sans compter le partenariat industriel que Saïdal entreprend avec de grandes firmes telles que Pfizer, Rhône-Poulenc, GPE, Glaxo Wellcome, Acdima et Novo Nordisk.