A partir de la semaine prochaine, tout contrevenant au port obligatoire du masque de protection dans les espaces publics sera sanctionné par une amende de 60 dinars (environ 22 dollars), a souligné samedi à Tunis le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi. Dans son intervention, lors de sa visite à la salle d'opérations de l'instance nationale de lutte contre le coronavirus, le chef du gouvernement a mis l'accent sur la nécessité de veiller à l'application des mesures préventives dont notamment le port du masque pour freiner la propagation du coronavirus. Dans ce contexte, M. Mechichi a rappelé que les gouverneurs sont habilités à prendre toutes les mesures nécessaires qui s'imposent pour limiter la propagation du virus dans leurs régions et ce, selon le développement de la situation épidémiologique.Il a, en outre, souligné le souci du gouvernement de protéger les citoyens du coronavirus tout en assurant le bon déroulement des services et ce, contrairement à ce qui s'est passé lors de la 1ère vague de la pandémie lorsque le confinement général a été décrété. A cette occasion, Mechichi a ordonné d'assurer une connexion directe et permanente à longueur de la semaine entre la salle d'opérations de l'instance nationale de lutte contre le coronavirus et les gouverneurs de l'ensemble du pays pour bien gérer la crise et prendre les mesures nécessaires en coordination avec le conseil scientifique de lutte contre le coronavirus au ministère de la santé. Un arrêté du ministre de la Santé publié le 21 août 2020, relatif à l'obligation de port de masques de protection dans les espaces et lieux publics souligne qu'il est obligatoire de porter des masques de protection dans les espaces et lieux ouverts ou fermés, ouverts au public y compris les établissements et les centres sanitaires publics et privés, les établissements d'éducation, d'enseignement et de formation publics et privés, les jardins d'enfants, les crèches et les kouttebs, les moyens de transport, les espaces commerciaux, les espaces destinés aux activités collectives de sport, de culture et de loisirs, les mosquées, les salles de prière, les zaouias et tous autres lieux de culte, les administrations publiques et privées, les aéroports, les ports et les stations de transport public. Selon l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes 6 gouvernorats et 26 délégations ont été classés zones à haut risque de propagation du virus.