Le directeur général de l'ONCI, Lakhdar Bentorki, s'est fendu hier de déclarations insultantes à l'endroit des Constantinois qui, selon lui, «ont mal compris les objectifs de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe, contrairement aux Tlemcéniens», a-t-il expliqué sur les colonnes du quotidien Echourouk. «La société constantinoise n'a pas saisi l'essence de cette manifestation et l'a confondu avec une ‘‘zerda'', et par conséquent les Constantinois n'ont pas pris conscience qu'il s'agissait d'un espace culturel et forum des cultures arabes qui représente une plus-value pour l'ensemble de la culture algérienne». Nous sommes habitués aux sorties de Bentorki sur les pages d'Echourouk, sa tribune de prédilection quand il s'agit de se défendre ou de lancer des ballons-sondes, mais les mots employés cette fois sont pour le moins déplacés et montrent le vrai visage de ce personnage dont la relation avec la culture n'a jamais été prouvée. Très provocateur, Lakhdar Bentorki a envoyé aussi beaucoup de messages à l'endroit des décideurs, en réponse à ses détracteurs et anticipant sur le grand échec de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe, sachant qu'il est à la tête de pas de moins quatre départements sur les dix qui composent le management de la manifestation, ce qui lui permet de s'accaparer au moins le tiers du budget global. En situation normale, il devrait rendre des comptes pour justifier d'abord les factures gonflées des activités, lesquelles activités se sont déroulées sans public. Les 48 semaines culturelles organisées au Zénith contre l'avis de tous, y compris celui de Azeddine Mihoubi, ont été un échec lamentable. Arrogant aussi, Bentorki a voulu se présenter comme «Monsieur culture» en Algérie, et de ce point de vue on comprend sa violence à l'égard de Constantine où, il est vrai, «sa majesté» n'a pas toujours rencontré les éloges. Habitué aux dithyrambes de quelques plumes qui tirent honteusement profit des voyages offerts par l'ONCI, celui qui a créé un ministère de la Culture parallèle règle ses comptes avec Constantine de manière inélégante après avoir violenté le public lors du concert de Ouarda et créé un dispositif sécuritaire repoussant autour de la salle Ahmed Bey. Cette même salle devenue un enjeu pour lui et à cause de laquelle il fait du chantage au ministre de la Culture, toujours dans les colonnes d'Echourouk. Azeddine Mihoubi, qui veut doter cette infrastructure d'un statut, a du mal à signer la décision, sous la pression de Bentorki qui veut garder le contrôle et prolonger le contrat de gestion qu'on lui a accordé pendant la manifestation. Il se peut que ce soit même l'objet de cette haine envers les Constantinois.