L'Algérie est déterminée, semble-t-il, plus que jamais à rattraper son retard en matière des technologies de l'information (TIC). Cela s'est expliqué par le processus des réformes et l'envie de l'Etat d'aller vers l'édification de la société de l'information. Dans ce contexte, plusieurs projets ont été lancés. Il convient de citer, parmi ceux-ci, le grand chantier du cyberparc de Sidi Abdellah, l'opération Ousratic, (un micro-ordinateur par foyer), la promotion de la téléphonie mobile et fixe et le projet de e-gouvernement. Selon les experts du domaine, l'Algérie a fait les quatre dernières années, un pas considérable. Ces derniers avancent quelques chiffres pour justifier leur point de vue. Par exemple, le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile est passé de quelque 35.000 abonnés en 2000, à plus de 13,6 millions d'abonnés en 2006. Toujours dans la téléphonie mobile, les observateurs expliquent aussi que le passage du marché de la téléphonie vers la licence de la 2e génération, MMS, et la 3e génération Umts en 2007, ne peut que témoigner de «l'acharnement» de l'Algérie d'avancer dans les TIC. L'autre exemple qu'ils retiennent, est que l'accès au téléphone fixe est actuellement plus accessible, notamment après le lancement de WLL et l'entrée en scène du nouvel opérateur Alcom. Le même constat s'applique aussi à l'Internet avec les nouvelles prestations de l'Adsl, la connexion à haut débit. D'ailleurs, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Boudjemaâ Haïchour, a longuement misé sur l'apport que portera le cyberparc, au développement des TIC en Algérie. Il a déclaré, à cet effet, que la promotion des TIC en Algérie repose sur deux aspects importants. Premièrement, promouvoir une diffusion massive des technologies de l'information et de la communication au sein des entreprises, des administrations et des citoyens ; la deuxième approche, selon le ministre, est de promouvoir la constitution d'un pôle de compétences nationales dans le domaine des technologies. Toujours selon le ministre, l'Algérie vise, à travers ce projet, à «afficher sa volonté et sa détermination de s'investir dans le développement des technologies de l'information et de la communication.» Par la même occasion, le ministre a tenu à souligner que «les enjeux que représente ce cyberparc est de susciter l'émergence d'une plate-forme technologique autour de laquelle des investisseurs nationaux et internationaux peuvent s'installer et développer une industrie des logiciels et du contenu». En mettant plus de 10 milliards de dinars dans ce projet, l'Etat témoigne toute sa volonté de développer les TIC. Le constat qu'il faut tirer c'est que l'Algérie a développé les TIC, mais beaucoup reste encore à faire.