Considérant qu'il y a urgence à surmonter la crise, notamment sur le plan économique, les organisations patronales ambitionnent de se transformer en réelle force de propositions, en se rassemblant pour se concerter en vue d'exposer leur vision et stratégie de sauvegarde de l'entreprise et de l'emploi. Une conférence de presse a été tenue hier, conjointement par le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (Capc), Sami Agli, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelwahab Ziani et le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Mouloud Kheloufi. Les quatre confédérations patronales se sont regroupées pour «se concerter sur des questions d'actualité qui impactent l'avenir du pays, notamment s'agissant du plan de relance économique, qui «doit à tout prix réussir, ainsi que par rapport au référendum sur le projet de l'amendement constitutionnel», a estimé, hier, le président de la Capc,ex-FCE, Sami Agli lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ex-FCE à Alger. Même s'il insiste sur le caractère apolitique de son organisation et de la coalition qui se met en place, ce dernier considère la révision constitutionnelle comme «une étape importante, un tournant décisif qu'il faut bien négocier car il y va de l'avenir du pays». Les organisations patronales qui ont été sollicitées pour contribuer à l'enrichissement du projet de la révision constitutionnelle, disent s'y retrouver dans le volet économique de la mouture finale. «Beaucoup de nos propositions ont été prises en considération dans la mouture finale du projet de révision constitutionnelle en matière de garantie de la liberté d'investir, la mise sur le même pied d'égalité des secteurs public et privé, la dépénalisation de l'acte d'investir..», a fait savoir Agli. «L'objectif des quatre organisations patronales auxquelles d'autres organisations pourraient prochainement se joindre, est d'avoir une action commune pour trouver des solutions à la crise économique du pays, soulignant le rôle du patronat dans d'autres pays pour contribuer à faire face à la crise sanitaire mondiale.» L'heure est à l'union. C'est aussi un élan de solidarité du patronat pour contribuer d'une manière efficace à trouver une solution rapide au relèvement économique», a-t-il souligné. Très impactés par la pandémie de coronavirus, plusieurs secteurs, les services, le BPH, le tourisme, sont qualifiés de «sinistrés», mais aucune organisation patronale n'est capable de fournir des chiffres sur les pertes et les dégâts occasionnés par la crise sanitaire. Les présidents des confédérations patronales dénoncent l'environnement morose entourant l'entreprise et déplorent le fait qu' «ils ne soient jamais associés à l'élaboration des lois de finances et d'autres lois et réglementations régissant l'activité économique». Ils ont également dénoncé la non-application et le blocage des instructions des hautes autorités du pays. À ce propos, Kheloufi (Agea) a regretté que «le projet de loi de finances 2021 ne prévoit pas d'affectation de ressources financières pour la prise en charge des entreprises qui ont enregistré une baisse de leurs activités induites par le Covid-19». Pour sa part, Naït Abdelaziz, (Cnpa) a souligné que «face à cette crise multidimensionnelle qui perdure, il faut trouver des mécanismes pour s'inscrire dans une nouvelle dynamique et aller de l'avant».