Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi a annoncé jeudi à Alger l'élaboration d'un plan national pour la relance du sport scolaire et universitaire en coordination avec les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Combien de fois n'avait-on pas lu cette même phrase avec juste les noms des ministres qui changent, à l'occasion de chaque rentrée scolaire et universitaire? Mais par la suite, plus rien sur ce sport scolaire et universitaire alors qu'il existe même une Fédération algérienne pour ce secteur? Force est de constater qu'à part ce geste «politique» du lancement de la «relance», aucune suite n'est donnée sur le plan pratique. Et si la Fédération algérienne du secteur pouvait montrer son bilan, il serait très important de noter que sur le plan de l'information et de la communication, il faudrait peut-être revenir l'année prochaine? Les sports scolaires et universitaires constituent la véritable plateforme et plaque de lancement du mouvement sportif national et surtout le point de base de la prospection des futurs stars et athlètes, et ce, dans toutes les disciplines. Seulement, sur le plan pratique, la «politique sportive» dans ce secteur se résume tout juste au lancement de la «campagne» que l'on attend toujours. Dans d'autres pays, les universités constituent les véritables pourvoyeuses de stars, toutes disciplines confondues. Et puis, ce qui est «paradoxal» c'est que nos différents responsables du secteur n'ont pas pu procéder sur le plan de la pratique à cette véritable relance des sports scolaires et universitaires durant les 20 dernières années, pour rester sur les années 2000, alors qu'il n'y avait aucun problème qui pouvait nuire aux «futurs athlètes». Et aujourd'hui, et surtout au moment où on enregistre dans le pays et bien évidemment dans le monde entier, une progression du coronavirus on veut nous faire croire qu'on pourrait désormais «relancer» les sports scolaires et universitaires, alors que les horaires des séances de l'éducation physique et sportive ont été réduits dans tous les établissements et ce, à cause de la pandémie! Là, il faut bien se demander comment l'actuel locataire de la place du 1er-Mai, pourrait appliquer son plan de «relance», lui, qui a bien déclaré, en marge du coup d'envoi de l'année scolaire 2020-2021 au Lycée sportif national de Draria: «Au regard de l'importance de la pratique sportive en milieu scolaire en tant que moyen idoine pour la découverte des jeunes talents sportifs, la continuité et le renouvellement de l'élite sportive, un Plan national a été élaboré qui s'appuie essentiellement sur des mesures opérationnelles, immédiates et urgentes à l'effet de redonner vie au sport scolaire et universitaire.» Mieux encore, on cite que parmi ces mesures, le plan en question prévoit le lancement d'une opération pilote pour relancer le sport scolaire dans 500 écoles pilotes à travers les 48 wilayas du pays, des écoles choisies car proches des structures sportives relevant de la tutelle, et dont les élèves pourront bénéficier de séances d'éducation physique et sportive sous la supervision des cadres du secteur. Il s'agit également de la relance des festivals sportifs entre les écoles primaires et l'organisation de jeux sportifs scolaires et universitaires comme tradition nationale visant à inciter les élèves et les étudiants à perfectionner leurs aptitudes et développer leurs capacités sportives. Il est programmé aussi le lancement d'un programme d'animation sportive dans les cités universitaires dans le cadre de la compétition sportive et le développement du sport national». Tout ceci, au moment où le danger du Covid-19 est toujours là. Comment les responsables de cette relance, vont-ils procéder pour assurer toutes les mesures sanitaires pour éviter la contamination des sportifs? Et quelles sommes colossales vont être dégagées pour assurer tous les protocoles sanitaires alors que pour simplement 20 clubs de la Ligue 1 professionnels, on enregistre déjà des cas positifs au moment où tous les responsables reconnaissent qu'ils n'ont pas les moyens financiers pour assurer les mesures protocolaires?