Prévu pour le mois de septembre, c'est finalement à la fin du mois de novembre que se tiendra cette grande exposition dont l'artiste peintre Hamza Bounoua a eu la chance d'être sélectionné. «Un report dû au confinement», nous précise t-on. Aussi, comme il est mentionné sur sa page Web, il s'agit de la deuxième Biennale internationale de peinture à l'huile Dafen, Shenzhen 2020, coparrainée par l'Association des artistes chinois, le département de la publicité du PCC du Parti municipal de Shenzhen, la Fédération des cercles littéraires et artistiques de la Shenzhen, le Comité du district de Longgang de Shenzhen du PCC et le gouvernement populaire du District de Longgang. Hamza Bounoua a été sélectionné par le jury et approuvé par le département supérieur concerné et ce, parmi les 275 oeuvres au total, issues de 61 pays sur cinq continents. Ainsi, cette exposition comprendra 198 oeuvres chinoises et 77 oeuvres internationales. Lancée en 2002, la biennale internationale d'art de Beijing, Chine (Biab), parrainée conjointement par la Cflac, le gouvernement municipal de Beijing et l'Association des artistes chinois, a connu un succès consécutif lors de ses sept sessions. Au total, plus de 4000 artistes de plus de 100 pays ainsi que plus d'un million de spectateurs ont participé à cet événement qui est devenu une plateforme d'échange internationale incontournable dans le domaine des beaux-arts avec les pays les plus participants. Innovation et sérieux Sur la page de la biennale nous pouvons comprendre alors encore qu'avec son idéal d'établir un monde harmonieux, la Biab espère transmettre le meilleur souhait de l'humain pour la paix et le développement à travers l'expression artistique, et promouvoir la transformation créative et l'évolution innovante de la peinture et de la sculpture traditionnelles dans le monde entier. Le thème de chaque session de la Biab, avec une pertinence dans la réalité et la correspondance mondiale, se rapporte aux incidents significatifs de l'histoire qui se passe et reflète la responsabilité des arts contemporains à relever le défi commun contre l'humanité à partir des trois perspectives de l'histoire, de la réalité et du monde. Bénéficiant de la curatelle conjointe à la fois au pays et à l'étranger ainsi que de participants diversifiés de maîtres de renommée mondiale et de jeunes talents potentiels, la Biab est considérée comme une histoire mondiale vivante de peintures et de sculptures contemporaines. Outre la majorité de la peinture et de la sculpture, la Biab fait appel à de nouveaux médiums esthétiques, tels que l'installation et la vidéo dans une proportion modérée. Des lignes tourbillonnantes La Biab est la seule biennale internationale qui adhère toujours à l'accent mis sur «l'art sur les étagères» et la sculpture comme expression principale, qui devient un symbole distingué des autres homologues caractérisés par l'art de l'installation. Comme il existe diverses approches de l'expression artistique et des voies inépuisables d'innovation, c'est que les arts classiques fourniront toujours une référence et une illumination plus crédibles aux arts contemporains. Dans sa formalité et son charme uniques, la Biab est toujours en train de construire une plate-forme internationale pour promouvoir les échanges culturels et artistiques entre les différents pays et sauvegarder la diversité et l'abondance des arts mondiaux. La biab devrait apporter sa propre contribution au processus des arts mondiaux contemporains. À travers cette exposition, Dafen deviendra une plateforme pour la Chine pour comprendre le monde et une fenêtre pour que le monde reconnaisse la Chine, facilitant ainsi l'échange et le développement d'artistes du monde entier en termes de culture et d'art. À noter que le thème choisi de cette exposition pour cette année est « Domicile et coexistence». Cela entend que «construire une belle maison est un rêve commun de l'humanité. Nous devons respecter la nature, promouvoir le développement vert et permettre au concept de civilisation écologique et de symbiose humaine d'être profondément enraciné dans le coeur des gens.». Et de préciser encore: «Dans le développement de la mondialisation, nous sommes dans une relation caractérisée par la diversité, des intérêts complémentaires et interdépendants et l'égalité. L'interdépendance, la réciprocité et la coexistence entre l'homme et la nature, l'homme et la société, et entre les humains eux-mêmes ont constitué un système de symbiose global. Ce n'est que lorsque différents pays et différents groupes ethniques travaillent ensemble pour construire une maison complète et harmonieuse pour les humains avec des cultures différentes, que nous pourrons construire ensemble une communauté d'avenir partagée, améliorer la vie et parvenir à une symbiose harmonieuse.». Dans «Reformat 4» Hamza Bounoua qui se plaît à détourner l'alphabet arabe, produit un tableau des plus énigmatiques fait de traits entrelacés. La calligraphie est bien présente, mais en seconde position. Elle donne le ton sans jamais dominer l'oeuvre qui donne à voir un enchevêtrement de lignes en noir sur blanc comme un magma d'univers dans lequel se tissent des cordes mobiles liées sans fil imaginaire, mais qui donnent l'illusion de l'idée de la mobilité esthétique et métaphoriquement sous-jacente de l'évolution des choses qui tournent et cheminent même si vers des voies inatteignables, mais décisivement déterminées à poursuivre le chemin. Des lignes qui tourbillonnent car en vie.