La tenue dimanche à la résidence Djenane El Mithak des travaux d'une journée du Business Forum regroupant des représentants de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et la Singapurian Business Fédération (SBF), a permis aux deux parties d'avoir un échange fructueux et riche sur les possibilités de coopération, et de se fixer sur les chances de conclure un partenariat mutuellement bénéfique. Cet intérêt a été exprimé avec détermination et franchise par M.Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements qui, après avoir présenté un aperçu succinct des données de l'économie algérienne et les facilités accordées pour encourager l'investissement étranger, caractérisée notamment par un taux d'inflation très faible (2,5 %), une croissance soutenue, le recyclage de ce qui reste de la dette extérieure par le biais de son rachat dans un cadre bilatéral, un système financier encore dominé par les structures de l'Etat, a souligné que l'Algérie était, dans le cadre de la diversification de ses échanges et la promotion de la coopération, intéressée par l'ouverture sur les économies des pays du Sud-Ouest asiatique et notamment par l'expérience de Singapour. Le ministre a invité les hommes d'affaires de la Porte de l'Asie à venir s'installer en Algérie. Ce à quoi a répondu son homologue singapourien qui a déclaré que «l'Algérie est un pays important pour nous» en citant l'exemple de la modernisation du port de Béjaïa, exemple de réussite de la coopération bilatérale. Ce petit pays contenu dans une presqu'île cloisonnée entre la Malaisie et l'Indonésie, en ayant seulement une surface de 500 km² et à peine 4 millions d'habitants dont 500.000 étrangers, est en effet grand par son génie et son économie. Il dispose d'un revenu par habitant de l'ordre de 10.000 dollars, l'un des meilleurs au monde, de loin supérieur à l'américain (6000 dollars). Singapour est devenue une place portuaire et financière de premier ordre en Asie. Toutes les grandes transactions partent de ce lieu pour se dispatcher en Asie et dans le monde. Aussi, les opérateurs algériens ne veulent plus se priver de cet avantage. Déjà, les Singapouriens sont présents en Algérie, précisément à Béjaïa en prenant en main le projet de modernisation de son port qui dispose aujourd'hui, après seulement deux années, de structures de gestion et d'accueil de niveau mondial. Béjaïa est sur le point de surclasser la capitale pour le transit des marchandises en ayant une capacité de 350.000 tonnes par an. D'ailleurs, ce projet a fait l'objet de deux communications par le directeur général de l'entreprise singapourienne, Portek International qui vient d'achever les travaux dans les délais prévus, et le directeur général du port de la ville. Ce dernier exprimant sa satisfaction dira que Béjaïa qui avait déjà apporté sa part de contribution à la civilisation universelle par l'enseignement des mathématiques aux Européens, est maintenant bien placée pour refaire surface dans la région et dans le monde. Deux accords-cadres ont été signés en marge du forum. Le premier porte sur le contrat de partenariat entre l'entreprise portuaire de Béjaïa et Portek International et le second sur un accord de coopération entre la Caci et SBF. Le forum a été aussi une occasion pour les opérateurs des deux pays de tenir des rencontres individuelles pour prospecter les possibilités de partenariat.