Le procureur général près la cour de Béjaïa a requis, hier, l'aggravation de la condamnation prononcée en première instance à l'encontre du détenu Khaled Tazaghart, incarcéré depuis fin septembre dernier. Interrogé par le président de l'audience sur la signification du slogan «Etat civil non militaire», il répond : «C'est un testament de Abane Ramdane, une résolution du congrès de la Soummam et une revendication sacrée, constitutionnalisée dans nos cœurs.» Le collectif de défense de Tazaghart est composé d'une trentaine d'avocats, lesquels ont nié, lors des plaidoiries, toutes les accusations portées contre ce député démissionnaire et activiste du Hirak, des charges, selon eux, «montées de toutes pièces pour des motifs politiques». Tout en plaidant la relaxe, la défense a indiqué que «le dossier est vide et que les chefs d'inculpations sont infondés». Programmé pour le 8 novembre dernier, le procès en appel de ce militant du Hirak a été renvoyé à l'audience d'hier. Poursuivi pour «incitation à attroupement non armé», «publications sur facebook pouvant porter atteinte à l'ordre public», «violation des mesures du confinement sanitaire au temps du Covid-19», il a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt lors de son procès en comparution immédiate au tribunal d' Akbou, le 27 septembre. Le procureur de la République avait requis une peine d'une année de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 dinars à son encontre.