Cauchemar ou réalité? L'Algérie a dépassé la barre des 1000 contaminations quotidiennes au Covid-19. Avec 1 002 nouvelles infections au Covid-19 recensées ces dernières 24 heures, le pays enregistre un nouveau record depuis l'apparition du virus sur son sol. Mais au-delà du pic, on vient de franchir un seuil psychologique choquant qui marque les esprits. Au total, 69 591 personnes ont été officiellement diagnostiquées positives au Covid-19 depuis le début de la pandémie de coronavirus en février dernier, parmi lesquelles 2 186 ont perdu la vie, dont 18 morts déplorés ces dernières 24 heures. Combien sont-ils actuellement en soins intensifs? À en croire les témoignages de plusieurs médecins, les hôpitaux débordent et l'oxygène commence réellement à manquer. Le professeur Réda Djidjik, chef de service d'immunologie médicale au CHU de Béni Messous, cité par le site électronique TSA, a affirmé, hier, que les chiffres officiels du Covid-19 corrèlent avec le nombre de tests PCR effectués mais que le nombre de contaminations est beaucoup plus important. Il explique que «sur le Grand Alger, nous avons 1000 pharmacies et il y a eu un sondage démontrant que chacune d'elles vendait entre 30 et 50 traitements de Covid-19 par jour. En considérant que certains malades exagèrent en achetant avant les symptômes, mais même en enlevant 10 000 de ce nombre, on peut avoir à mon sens 10 000 à 15 000 nouveaux cas par jour, dans le Ggrand Alger». Le professeur insiste sur le fait que l'aggravation de la situation n'est pas due à une plus grande virulence, mais plutôt à une augmentation importante du nombre de cas de contamination. «Vu le nombre de contaminés, nous aurons certainement à gérer beaucoup de malades en réanimation et beaucoup de décès. Au niveau de Beni Messous, nous sommes en saturation, les hôpitaux sont saturés, il n'y a plus un lit de réanimation, il n'y a plus de lit d'hospitalisation pour donner de l'oxygène aux malades». La solution? «Freiner la chaîne de contamination, couper les courroies de transmission et pour cela il n'y a pas mieux que de confiner les citoyens, respecter les gestes barrières, porter le masque, se laver régulièrement les mains...» a conclu le professeur Reda Djidjik.