La présence algérienne au Canada a tendance à diminuer surtout depuis les attentats du 11 septembre et l'affaire Ressam. Les propos rassurants du secrétaire d'Etat canadien aux Affaires étrangères, David Kalgour, à la fin de son séjour à Alger, contrastent avec des informations alarmantes sur l'état de l'immigration algérienne au Canada. Le pays de la feuille d'érable a drastiquement réduit de son appel à l'immigration durant l'année 2001 et semble enclin à durcir les mesures d'obtention de visa, surtout de long séjour. La cause: ce sont les répercussions négatives sur la communauté algérienne installée au Canada qui subit les contrecoups des attentats antiaméricains du 11 septembre, après avoir subit de plein fouet l'impact de l'affaire Ahmed Ressam. «La tension est perceptible. Une forme de surveillance s'exerce sur la communauté musulmane en général et algérienne en particulier. On est moins à l'aise et ça se répercute notamment dans la recherche d'emploi», indique un Algérien de retour de Montréal après cinq années d'exil canadien. Une tendance au retour est même en train de s'amorcer. Elle est due au fait que la plupart des nouveaux immigrés ces trois dernières années ont plus de mal à trouver un emploi stable malgré des qualifications et des CV bien remplis. La tendance à l'arrêt donnée à l'immigration algérienne au regard de bouleversements sécuritaires en Amérique du Nord est confirmée, malgré les propos de David Kalgour, dans les chiffres publiés par l'Office de la citoyenneté et l'immigration au Canada. La communauté algérienne avec ses 40.000 membres représente près de 13% de la communauté étrangère installée au Canada, recensée à 300.000 personnes. Celle-ci représente 1% seulement de la population globale canadienne.